Interventions sur "syrie"

79 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Merci pour cette remise en perspective et pour votre conclusion : vous nous placez devant le rendez-vous crucial de la stabilisation de la Syrie. C'est crucial non seulement pour ce pays, sa reconstruction et le retour des réfugiés, mais aussi pour éradiquer le terrorisme et faire en sorte qu'il n'y ait pas de résurgence de Daech. Tout est global. Il y a une prise de conscience nécessaire en France, dans l'Union européenne et dans tous les pays qui participent au processus. Nous en venons aux questions, en commençant par celles des porte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Masséglia :

...forces de ses alliés russe et iranien, celles de la coalition internationale menée par les États-Unis, qui combattent les premières en évitant soigneusement les secondes, les forces des différents groupes armés, plus ou moins liés à des groupes terroristes islamistes, dont évidemment Daech, les forces rebelles, qui peinent parfois à se distinguer des précédentes, et enfin les Forces démocratiques syriennes (FDS), principalement constituées d'éléments kurdes. Les FDS sont le principal interlocuteur de la coalition internationale, qui les soutient activement et de manière opérationnelle. Nous le faisons car ces forces ne se confondent pas avec les milices islamistes et affichent un objectif clair : la libération du territoire syrien de toute occupation par des combattants de Daech, mais aussi pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Merci pour votre intervention. On a beaucoup critiqué en Occident l'intervention russe en Syrie, mais on sait aujourd'hui qu'elle a été déterminante pour obtenir quelques résultats, même si d'autres pays ont également été parties prenantes. J'aimerais connaître l'avis du diplomate onusien que vous êtes sur cette intervention, déclenchée sans mandat de l'ONU. Ma seconde question concerne le processus démocratique en Syrie. On sait que la démocratie ne s'impose pas : elle est le fruit d'une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Fanget :

Merci pour votre exposé, qui nous fait toucher du doigt la complexité de la situation. Vous avez bien fait d'en rappeler l'historique. Comme vous l'avez dit, le Président français a essayé de reprendre l'initiative sur le dossier syrien depuis son élection au printemps dernier, en énonçant des priorités claires et en faisant des propositions concrètes. La création d'un groupe de contact sur la Syrie, qui se veut un forum de discussion plus restreint, réunissant l'ensemble des membres du Conseil de sécurité, est-elle susceptible de faire avancer les négociations et la transition politique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Merci, monsieur l'envoyé spécial, pour votre exposé qui nous a éclairés sur la situation en Syrie. La priorité est la fin des conflits plus que du conflit, si j'en juge par la situation que vous nous avez bien décrite. Il faut aussi régler le problème des réfugiés et éviter la balkanisation de la Syrie. Certains pensent et disent très fort que le départ d'Assad n'est pas une priorité. Qu'en pensez-vous ? Le rapprochement entre Erdoğan et Poutine s'est concrétisé par l'installation de batteri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...lème de l'identification des votants, je me demande comment il sera possible de valider une élection avec autant de millions de réfugiés et de déplacés. Qui va contrôler l'établissement des listes ? Qui va voter ? Où ? Comment le résultat va-t-il être accepté par toutes les parties ? C'est un véritable enjeu. Vous avez aussi prononcé deux phrases qui me touchent. L'une concernait la constitution syrienne qui prévoit des pouvoirs exorbitants pour le chef de l'État. Je vais vous donner la Constitution de la Ve République française pour que vous mesuriez aussi les pouvoirs exorbitants du Président de la République de notre pays. Nous ne sommes certes pas dans la même situation, mais la comparaison peut être intéressante. Dans une autre phrase, vous avez évoqué l'idée de punir ceux qui ont tué te...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine O :

Monsieur l'envoyé spécial, je souhaiterais interroger le diplomate chevronné que vous êtes sur le format des négociations. Vous avez évoqué les multiples initiatives qui se sont succédé au cours des dernières années pour essayer de résoudre la crise syrienne. Les négociations de Genève, qui se déroulent sous la houlette de l'ONU, en sont déjà à leur huitième round. Le processus d'Astana implique les Russes, les Iraniens et les Turcs. Le groupe de contact, créé à l'initiative de notre Président, devrait réunir les États-Unis, la Russie, mais aussi la Jordanie, l'Arabie saoudite et peut-être l'Iran. La multiplicité des initiatives montre que les ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Goasguen :

... risquent de vous embarrasser un peu car elles concernent la France, je voudrais faire une remarque. Quand on vous écoute, on a l'impression que la diplomatie internationale essaie d'en revenir aux accords Sykes-Picot, avec des protagonistes différents puisque les Américains et les Russes ont pris la place des Anglais et des Français. Les Américains se concentrent sur l'Irak et les Russes sur la Syrie. Pourtant, étant un peu historien, j'ai l'impression que l'Irak, la Syrie et le Liban n'ont pas une tradition unitaire très forte. Je ne suis pas sûr que tous les Syriens se sentent très syriens et tous les Irakiens très irakiens. Les accords de Sykes-Picot n'ont duré que dans la mesure où les grandes puissances de l'époque pouvaient intervenir. L'attitude postcoloniale consiste à vouloir mainten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

...'ONU devra alors prendre toute sa place pour éviter que ce conflit ne se transforme en un partage de ressources. Qu'allez-vous faire, quel processus d'intégration va-t-on enclencher pour tous les civils qui accompagnaient Daech ? Ma deuxième question porte sur un sujet qui me tient à coeur : les couloirs humanitaires et l'accès des soignants, la protection des soignants partout sur le territoire syrien. Au cours des dernières semaines, nous avons assisté à un regain de frappes aériennes sur plusieurs hôpitaux autour d'Idlib, de Hamah, du malheureusement célèbre Khan Cheikhoun. Que peut-on faire pour assurer la protection des soignants partout où ils se trouvent ? Alors qu'une partition se profile à l'horizon, nous avons un souci : certaines organisations non gouvernementales (ONG) interviennen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

...ays où les chrétiens sont les plus opprimés en raison de leur foi. Ce classement confirme que la montée de l'influence du fondamentalisme islamique et de l'organisation terroriste Daech a provoqué une très forte aggravation de la persécution des chrétiens dans certains pays du Proche-Orient et du Moyen-Orient – je veux parler de l'Afghanistan, du Pakistan, de l'Irak, de l'Iran et, bien sûr, de la Syrie qui nous occupe aujourd'hui. Dans tous ces pays, les chrétiens sont non seulement privés du droit d'exercer librement leur religion mais ils sont en outre exposés à des persécutions, à des menaces sur leur vie et font l'objet de multiples discriminations. Qui les défend ? Qui s'en occupe ? En vérité, personne. Je voudrais rappeler deux chiffres : les chrétiens de Syrie étaient au nombre de 160 0...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Ma question, monsieur l'envoyé spécial, ne portait pas seulement sur les prisons gouvernementales, mais sur toutes les prisons syriennes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Permettez-moi avant toute chose, monsieur l'envoyé spécial, de vous exprimer tout mon respect pour votre engagement, au péril même de votre sécurité : vous êtes un homme de paix. Je commencerai par me faire l'écho de mon collègue Jacques Maire en vous interrogeant sur les réfugiés : quel est l'état d'esprit des différentes parties – gouvernement syrien, Russie, Turquie, Iran, Kurdes, États-Unis, France – concernant le retour des réfugiés syriens dans le cadre d'un processus de sortie de crise ? Ma deuxième question a trait à l'utilisation d'armes explosives, notamment à large rayon d'impact, dans les zones peuplées – un sujet auquel vous vous êtes dit sensible. Ces bombardements massifs entraînent des déplacements forcés et empêchent le retou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Thomas :

Si Bachar al-Assad reste au pouvoir et que les structures de l'État et de l'économie restent inchangées en Syrie, un accord politique est-il envisageable ? Outre les questions territoriales, une réforme profonde de l'État est-elle un sujet abordé dans les discussions en cours ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Ma première question concerne plutôt notre commission : pensez-vous, monsieur l'envoyé spécial, que la nation française puisse être amie avec un peuple sans forcément être amie avec son dirigeant ? Je vous pose la question parce que le groupe d'amitié France-Syrie de l'Assemblée nationale est gelé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

...à ma deuxième question. Je souscris à l'avis de Claude Goasguen sur nos errements non pas seulement depuis cinq ans mais depuis dix ans – rappelons en effet que c'est la diplomatie de Nicolas Sarkozy qui a fermé l'ambassade de France et le lycée français à Damas, suite à quoi la diplomatie de François Hollande a adopté une position très ferme qui nous a clos toutes les portes. Je me suis rendu en Syrie il y a deux ans lors d'un voyage que l'on pourrait qualifier de « corsaire », et je m'y trouvais le jour où ont eu lieu les premières frappes françaises. Qu'en est-il de la réconciliation entre Syriens ? Il y a certes des communautés, mais aussi des gens qui ont un fort sentiment patriotique d'appartenance à un pays qui s'appelle la Syrie. Deux camps s'opposent, les fidèles du régime et les rebe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi :

Je me suis rendue en Syrie au tout début des révolutions arabes, en 2011, et, comme des milliers de jeunes, j'ai aspiré à la démocratie, à la liberté, à l'ouverture, à la possibilité de m'exprimer. Je me suis également rendue en Tunisie et en Égypte. À l'époque, nous, jeunes Arabes, fûmes profondément déçus par le revirement égyptien de 2013 et par l'entêtement du régime syrien à ne pas partir. Comme ces milliers de jeunes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Il y a quelques années, la Syrie entretenait déjà des relations tendues avec son voisin libanais. Puis Daech est apparu ; aujourd'hui, ce groupe recule au point qu'il n'en reste plus qu'un tout petit bloc en Syrie. Comment envisagez-vous l'évolution des relations entre la Syrie et le Liban ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

Je vous remercie pour votre exposé et pour votre engagement, monsieur l'envoyé spécial. Ma question porte sur le respect du droit international humanitaire dans cette zone de conflit. Dans ce domaine, les besoins de la Syrie sont considérables, compte tenu des conséquences désastreuses du conflit. Des attaques encore commises contre des structures médicales empêchent d'accéder aux soins de santé primaires. Récemment, l'organisation Médecins du Monde a appelé les parties prenantes à faire respecter le droit humanitaire, à permettre l'accès aux zones de conflit, à faciliter l'accès aux soins des populations et à modifi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Il me reste à vous remercier très chaleureusement, monsieur l'envoyé spécial. La limpidité de votre vision devrait s'imposer à nous tous – à la France, à l'Union européenne et à tous ceux qui doivent agir pour trouver une issue politique à la crise syrienne. Nous devons d'abord tous savoir où aller, et vous nous trouverez à vos côtés. Par ailleurs, je suis frappée par la connaissance que vous avez des dossiers et de l'histoire de la région, mais aussi par la connaissance très intime que vous avez de celles et ceux qui y vivent. Il y a beaucoup d'humanité dans votre manière de vous exprimer, et nous vous en remercions.