Interventions sur "système"

94 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Oui, notre Sécurité sociale est malade. Mais elle n'est pas malade de cette dette dont vous nous rebattez les oreilles à cause des exigences européennes de baisse à tout prix des dépenses publiques, hors de toute espèce de logique. Ce n'est d'ailleurs pas le coût de la santé et de la solidarité qui vous gêne, puisque les États-Unis font bien pire que nous en la matière avec un système de santé qui leur coûte 17 % de leur PIB. Ce qui vous gêne, c'est que notre système de santé soit public. La France insoumise ne prendra pas part à la grand-messe qui consistera à se féliciter de la fin du déficit à l'horizon 2022. Ce que nous voulons, c'est la fin du déficit d'humanité, du déficit de santé, du déficit de conditions de travail saines, du déficit de compassion. C'est contre ces d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

...on présenté par notre collègue Gisèle Biémouret au cours de la législature précédente. En revanche, j'approuve entièrement votre choix de renoncer au tiers payant généralisé. J'ai cru comprendre aujourd'hui qu'il ne serait que très temporaire, et je le regrette. Pour notre part, nous avons combattu cette mesure de toutes nos forces lors de la discussion du projet de loi de modernisation de notre système de santé, et nous n'avons pas changé d'avis depuis lors. C'est une bonne leçon d'humilité pour l'avenir : on ne réussit pas une réforme contre l'avis unanime des professionnels de santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...une ampleur comparable à celle de 2008, il serait sain et opportun de sanctuariser la CADES et de la retirer de ce jeu malsain. Mais, plutôt que d'encadrer ces spéculations, les gouvernements successifs ont préféré augmenter la CSG, portant atteinte aux plus vulnérables. Alors que la population augmente et vieillit, ils ont procédé à des exonérations de cotisations, fragilisant encore plus notre système de santé. Le gouvernement actuel s'inscrit dans le droit fil de cette politique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...our de la croissance et à des efforts structurels en dépenses, notamment en matière d'assurance maladie. Le reconnaître, c'est aussi reconnaître l'effort qui a été demandé depuis des années dans notre pays aux hôpitaux, aux cliniques, à l'ensemble des professionnels de santé, en ville comme à l'hôpital, au titre de la maîtrise médicalisée et de l'amélioration de l'efficience, de la performance du système de santé. Le reconnaître, c'est aussi remercier ces professionnels pour l'action qu'ils ont menée au cours des dernières années. Il y aura dans ce budget des mesures relatives à la maîtrise médicalisée, j'y reviendrai, mais elles seront raisonnées, et conjuguées avec la qualité, la sécurité et la proximité des soins. La deuxième bonne nouvelle, c'est le retour à l'équilibre pour les régimes de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...ux infirmières souhaitant développer des protocoles de coopération. Nous leur ferons confiance et leur attribuerons des financements, en contrepartie de quoi ils se soumettront à une évaluation. Si leurs idées fonctionnent bien, nous les généraliserons et les diffuserons ; sinon, nous en essaierons d'autres. Il y a là un changement de paradigme induisant une profonde réforme structurelle de notre système de santé, qui portera ses fruits. Comme vous l'avez compris, je ne manque pas d'enthousiasme pour évoquer ce PLFSS. Comme nous aurons quelques jours et peut-être quelques nuits pour débattre des articles et des amendements, je m'en tiendrai là pour l'instant et vous remercie, madame et monsieur les ministres, pour ce très beau travail.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet, rapporteur pour avis de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...ations nombreuses du baby-boom, qui remplacent les classes creuses nées dans l'entre-deux-guerres. S'y ajoute l'effet de la revalorisation des pensions. À l'inverse, le relèvement de l'âge du taux plein automatique de 65 à 67 ans produirait encore des économies jusqu'en 2023. À plus long terme, le Conseil d'orientation des retraites a actualisé ses projections de solde financier de l'ensemble du système de retraite, sur la base d'hypothèses économiques révisées et des nouvelles projections démographiques et de population active de l'INSEE. Avec des hypothèses assez optimistes de chômage structurel à 7 % et d'une augmentation de la productivité du travail de 1,8 %, l'équilibre ne serait retrouvé qu'en 2040. Donc, vigilance ! Quoi qu'il en soit, la trajectoire de ce PLFSS permet d'envisager à moy...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...s de certains parlementaires du groupe La République en marche, qui souhaitent revenir sur l'universalité des allocations familiales, sont très inquiétantes et irresponsables à cet égard. Éric Woerth l'a rappelé, il ne saurait être question de s'engager dans cette voie : ce serait un coup de poignard dans le pacte social républicain. Vous l'avez compris, madame la ministre, les finances de notre système de santé ne nous conviennent pas en l'état. Mais, je l'ai aussi précisé en préambule, certaines dispositions vont dans le bon sens. Nous vous suivrons ainsi sur celles qui touchent à la prévention, à l'organisation territoriale de la médecine de ville, au développement de la chirurgie ambulatoire, à l'arrêt des expérimentations en matière de télémédecine pour passer à son plein déploiement – enco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...– soit plus de 20 % du texte. Le volume et le contenu de ses dispositions en font l'une des principales mesures présentées par le Gouvernement. À la lecture de cet article, il est indéniable que cette réforme a pour seul objet d'éradiquer ce régime national de Sécurité sociale, auquel sont assujettis près de 7 millions de bénéficiaires. Par ce projet, vous allez directement vers l'étatisation du système de protection sociale, ce que nous dénonçons. Les dispositions de cet article 11 portent sur l'organisation et la gouvernance d'un nouveau système, la représentation de ses assurés, les nouvelles règles d'affiliation, de prestations et de cotisations, toutes choses qui entrent dans le champ d'un projet de loi ordinaire. Nous sommes donc bien en présence d'un cavalier social de portée majeure, ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...anité. Face à la pauvreté, aux accidents de la vie, aux maladies, elle a transformé la charité en solidarité. Au chacun pour soi elle a opposé le salaire socialisé : je donne une part de ce que je gagne à une caisse commune, pour moi-même, mais aussi pour ceux qui m'entourent, et tous les autres, que je ne connais pas. Ambroise Croizat et les autres pères de la Sécurité sociale avaient choisi un système indépendant de l'État, géré par les salariés et leurs employeurs. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, la Sécurité sociale est fiscalisée, et la part des cotisations diminue au profit de la CSG, un impôt pourtant injuste, car non progressif. Peu à peu, et avec le concours des logiques absurdes importées de Bruxelles, on a imposé à la Sécurité sociale des indicateurs abscons et cruels, qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

...e décision du 6 août 2014, celui-ci a déjà censuré un dispositif de réduction dégressive des cotisations sociales. En effet, les cotisations financent exclusivement des retraites ou des revenus de remplacement, réservés aux personnes ayant cotisé. Le juge constitutionnel avait alors souligné la spécificité des cotisations sociales contributives, et rappelé ainsi un principe fondamental dans notre système de sécurité sociale : les prestations d'assurance sociale doivent être financées par des personnes couvertes. Or, le Gouvernement envisage de supprimer les cotisations salariales chômage et maladie et de les replacer par l'impôt. Au travers de l'article 7, monsieur le ministre, vous balayez donc un principe fondamental hérité du Conseil national de la Résistance : le caractère contributif des co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

… mais il est nécessaire de le fixer à ce niveau, tant pour financer les dépenses de santé induites par la dernière convention médicale – dont nous héritons – que pour mettre en oeuvre les choix que nous faisons pour un système de santé plus innovant et accessible, dont la prévention est le maître mot. Dans le même temps, un engagement fort est pris concernant la pertinence des actes. Vous l'avez rappelé, madame la ministre, 30 % des dépenses de santé ne sont pas utiles aux malades. Vous fustigez, monsieur Door, la suppression du RSI. Reconnaissez que ce régime, créé en 2008, a été critiqué de toutes parts ; soudain, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

… susceptibles de nous permettre de faire face aux déficits abyssaux de notre branche maladie – des déficits qui nous ont été en grande partie dissimulés l'année dernière, lors du PLFSS pour 2017, et dont nous assumons aujourd'hui les conséquences. Il nous faut les combler si nous voulons préserver un système de protection sociale très efficace. Oui, madame la ministre, monsieur le ministre, certains points de votre PLFSS constituent des cavaliers sociaux. Jean-Pierre Door l'a très bien démontré. Je pense à l'article 7 sur la CSG, qui devrait être intégré à une véritable réforme de notre assurance chômage et qui, à lui seul, aurait dû faire l'objet d'une véritable discussion avec l'ensemble des parte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Notre Sécurité sociale est fragile, malade, et nous la soignons à coup de mesures placebo. Le système vit à découvert depuis un quart de siècle et les promesses successives ont toujours donné à croire que les choses allaient changer. Las, à coups de plâtrages et de replâtrages, on a gardé les mêmes errements au même endroit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

...nons sans réserve cet objectif, tant il est essentiel à la protection de notre modèle social, ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale ne s'y résume pas : il met également en oeuvre des mesures ambitieuses et concrètes visant notamment à améliorer le pouvoir d'achat de nos concitoyens, à protéger les plus fragiles et les familles, à renforcer l'innovation et la prévention dans notre système de santé. La semaine dernière, nous avons réalisé un travail approfondi en commission des affaires sociales, et nous saluons la qualité de nos débats. Nous espérons que les travaux qui s'ouvrent aujourd'hui en séance publique permettront également de continuer à améliorer ce texte, dans l'intérêt des Françaises et des Français. C'est pourquoi nous voterons contre cette motion de renvoi en commis...