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Il sera très intéressant d'avoir un rapport détaillé sur l'application de la loi, mais cette proposition ne va pas assez loin. Nous croyons nécessaire de créer une mission d'évaluation. Sur ce sujet, le Gouvernement va contre l'avis des Français qui, en majorité, comme le montrent toutes les études d'opinion, ne souhaitent pas sortir de l'état d'urgence. C'est pourquoi nous leur devons une telle mission. D'autre part, le Président de la République a longtemps prétendu qu'il n'avait pas de projet de lutte contre le terrorisme. Il sera donc utile de savoir si les mesures votées par notre Assemblée produisent des effets. Enfin, madame la ministre, vous nous avez parlé de votre souci d'efficacité et de votre désir de poursuivre le travail avec les associations de déradicalisation. Une mi...
...es-uns. La date limite de 2021, voire de 2020, repose sur une hypocrisie. Cherchez-vous à vous rassurer, sachant que vous remettez en cause des principes aussi fondamentaux que la séparation des pouvoirs et que vous donnez des pouvoirs exorbitants à l'exécutif ? Prévoir un terme, en 2020, est peut-être une manière de vous donner bonne conscience ou, sait-on jamais, d'éviter d'aller trop loin... Tel me semble être le sentiment qui a animé le Sénat. C'est le vôtre sans doute, puisque vous avez conservé le principe d'une date limite. Cependant, dans les textes adoptés ces dernières années, chaque fois qu'une date limite a été prévue, une loi a ensuite été votée pour la supprimer. C'est d'ailleurs le cas, dans un article du texte, pour une date fixée par un texte antérieur. Une mesure instauré...
On n'a pas besoin de réinventer la poudre, dans cette maison ! Il existe des outils, tels la mission d'évaluation, qui est prévue par les textes. Il n'est nul besoin de créer un comité de suivi, d'ajouter de l'administration à l'administration. Sinon, on va noyer le poisson. Cela en dit long, d'ailleurs, sur votre réflexion. En fait, vous êtes en train de nous faire voter ce soir une toute petite loi administrative. Vous suivez une logique défensive molle, et vous ne cernez ni les en...
...s des vingt-trois mois d'état d'urgence. La commission de contrôle s'est réunie plus d'une dizaine de fois pendant cette période et a généré des rapports très complets sur les mesures de l'état d'urgence, ainsi que leur résultat concret. Néanmoins, ce projet de loi procède à une adaptation des dispositions de l'état d'urgence dans le droit commun, et le groupe La République en marche pense qu'un tel contrôle n'est pas justifié pour l'ensemble des mesures citées dans les amendements. Comme vous le savez, le Sénat a donné aux articles 3 et 4 de ce texte de loi un caractère expérimental, car ils sont tous deux plus restrictifs des libertés que les articles 1 et 2. Nous sommes d'accord avec cette mesure et avons même décidé, en commission des lois et dans l'hémicycle, d'avancer à 2020 la fin de ...
...ir l'amendement no 124 de M. Dussopt, même s'il fait figure à nos yeux de pansement sur une jambe de bois, puisque nous étions opposés aux articles 1er, 2, 3 et 4. Si nous restons opposés à ces articles, nous préférons néanmoins qu'un contrôle un peu plus strict s'exerce sur leur application, notamment en vue de la clause de revoyure en 2020, à condition que celle-ci soit effectivement maintenue. Tel est notre état d'esprit. En revanche, je ne souscris pas aux sous-amendements du rapporteur. Je ne comprends pas pourquoi on s'attacherait uniquement aux mesures individuelles. Il me semble au contraire que les quatre premières mesures de ce texte, qu'elles soient ou non de caractère individuel, sont attentatoires aux libertés. À ce titre, elles doivent faire l'objet d'un contrôle particulier. J...
Au nom du groupe Nouvelle Gauche, puisque cet amendement est le résultat d'un travail collectif, je vous exprime notre satisfaction de pouvoir discuter de cette façon dans l'hémicycle avec nos collègues de La République en marche, et sans doute avec Les Républicains et les autres représentants de l'opposition. Il était très important de mettre en place pour la première fois un tel contrôle parlementaire comme nous l'avons fait sous le précédent quinquennat. Alors que la situation était inédite, extrêmement grave, très particulière et susceptible de bouleverser nos institutions, nous avons su préserver la qualité, l'équilibre de ces dernières en adossant aux mesures exceptionnelles un contrôle parlementaire. Permettez-moi néanmoins de vous rappeler, madame la ministre, que...
Je m'inscrirai dans la continuité de l'argumentaire développé par mon collègue. En l'espèce, monsieur le rapporteur, proposer la suppression de cet article au même titre que celle des articles 1er, 2, 3 et 4 présente une certaine cohérence. Nous pensons que notre code pénal, tel qu'il est, comporte suffisamment de dispositions. Les magistrats, tels qu'ils sont, s'ils sont bien organisés, peuvent anéantir nos adversaires. Il faut garder à l'esprit cette excellente phrase de notre Président de la République.
... d'un amendement déposé par le Gouvernement, est utile car il favorisera à la fois le recueil de renseignements – notons bien l'utilité et l'importance du renseignement humain dans la lutte contre le terrorisme – mais aussi, le cas échéant, la déradicalisation et la prévention de dérives supplémentaires. Nous faisons donc preuve d'objectivité : si un article va dans le bon sens, nous l'admettons. Tel est le cas de cet article, que nous voterons.
...ses » prévues pour évaluer les relations et le comportement des individus sont à la libre appréciation du pouvoir exécutif et englobent de nombreuses situations distinctes de l'islamisme radical. Et même si la lutte contre celui-ci présente des dérives liberticides, il est encore moins compréhensible de recourir à l'exception pour traiter des cas exigeant le dialogue davantage que la répression. Tel est le cas de certaines situations sociales ou politiques, par exemple au pays basque et en Corse, où nous sommes en déphasage complet avec les propos antérieurs, estimant qu'il s'agit des mêmes niveaux d'atteinte à l'ordre public, d'agressivité ou de violence.
...urs décider de son échelle. Il n'est cependant pas acceptable qu'un juge puisse invoquer l'article 422-4 du code pénal pour ne pas prononcer une peine d'interdiction du territoire français à l'encontre d'un étranger condamné pour actes de terrorisme. Car en effet, un juge peut aujourd'hui décider de ne pas expulser un étranger qui a été condamné pour des actes terroristes. Par conséquent, si un tel dispositif perdurait, vous ne pourriez pas, madame la ministre, prétendre mener une guerre implacable au terrorisme islamiste. C'est pourquoi je vous demande de ne pas vous cacher derrière une hypothétique censure du Conseil constitutionnel. Il faut d'ailleurs le dire : le législateur doit cesser de s'auto-censurer. Cette inaction est coupable lorsqu'on est censé combattre le terrorisme.
...travail conjoint entre le groupe Les Républicains et le rapporteur – c'est d'ailleurs le seul. Ils font suite à l'audition du procureur Molins. Que voulons-nous faire ? Il existe une situation de fait : un père ou une mère incite un enfant mineur à commettre un attentat sur le sol national ou sur un théâtre d'opérations extérieures. Aujourd'hui, il est assez difficile de saisir juridiquement une telle situation. Si c'est un délit d'association de malfaiteurs, il est puni de dix ans d'emprisonnement ; mais si c'est la mise en danger d'un mineur, la peine de prison est de deux ou trois ans. Ce que nous voulons, c'est criminaliser ce comportement. Nous prévoyons donc qu'il soit désormais puni d'une peine de réclusion criminelle et que la cour d'assises spéciale soit saisie. Nous voulons ainsi m...
...es qui, par leur prosélytisme islamique, veulent mettre à genoux notre nation. C'est donc envers elles qu'il faut se montrer intraitable. L'amendement que je propose est un amendement de bon sens. Nous sommes attaqués, donc nous devons riposter. La tolérance zéro doit être appliquée. Toutes les personnes qui tiennent des propos visant à la commission d'actes terroristes ou qui font l'apologie de tels actes n'ont pas leur place dans notre société. La déchéance de la nationalité française pour les binationaux ne doit plus être un tabou. La nationalité française n'est pas un dû, elle est un privilège, un honneur, qu'il faut mériter. La reconduite aux frontières de ceux qui ne sont pas Français et qui nous attaquent devrait faire consensus. Là encore, il s'agit d'une mesure de bon sens. Il fau...