92 interventions trouvées.
L'article 2, qui tend à généraliser le tiers payant dans les maisons et les centres de santé, constitue une contrainte supplémentaire pour les professionnels concernés. La désertification des territoires ruraux est un problème majeur auquel doit faire face notre pays. En adoptant cet article, nous ne ferions qu'ajouter une surcharge administrative dans des zones où l'exercice de la médecine est déjà difficile du fait de carences en moyens ...
Avis défavorable. L'article 2 vise avant tout à garantir la fluidité technique du tiers payant intégral pour les praticiens. Tout le monde reconnaît qu'il y a un déficit de temps médical. Faisons donc en sorte que le temps de travail des médecins soit d'abord médical, et non administratif. Que prévoit l'article 2 ? L'application du tiers payant intégral aura d'abord lieu dans les structures d'exercice collectif, à savoir les maisons de santé. Cela correspond à une attente très forte...
C'est rébarbatif pour le médecin, qui a sans doute autre chose à faire. Mais le rôle de la puissance publique – l'État et l'assurance maladie –, et surtout des organismes complémentaires, c'est de garantir le bon fonctionnement, la fluidité technique du dispositif. Pour ce qui est de l'aspect politique et social du tiers payant, il va de soi que cela constitue une avancée.
Et alors ? Quand on apprend à lire, cela peut être vécu comme rébarbatif, cela n'en est pas moins utile… c'est souvent comme ça, dans la vie ! Le tiers payant peut avoir des aspects un peu pénibles sur le plan technique, mais il constitue indéniablement une avancée en termes d'intérêt général. C'est une avancée sociale en ce qu'il permet d'éviter les retards de soins, voire le renoncement aux soins, et c'est ce qui fait tout son intérêt – en particulier le tiers payant intégral.
Apprendre à lire peut être rébarbatif, mais ça l'est toujours moins que de résoudre des équations à plusieurs inconnues sans calculatrice ! Pour ce qui est du tiers payant généralisé, il me semble que l'on se fourvoie en se focalisant sur le fait que c'est rébarbatif pour les médecins – c'est une évidence. Nous devons plutôt nous efforcer de réduire le temps administratif des médecins, comme M. le rapporteur l'a lui-même souligné. Cela dit, je ne crois pas que les médecins soient arc-boutés sur un problème de nature pécuniaire. Les médecins ont souvent tiré ...
Je veux réaffirmer que la mise en place du tiers payant est une mesure d'intérêt général. Notre groupe est donc favorable aux articles 2 et 3, qui instaurent le tiers payant dans l'ensemble des maisons de santé et des centres de santé ; à défaut d'être suffisante, cette mesure va dans le bon sens. En novembre 2017, un rapport de la Cour des comptes portant sur l'avenir de l'assurance maladie nous apprenait que, si les médecins généralistes son...
En réponse à M. Quatennens, je dirai que si le principe de solidarité de la sécurité sociale doit être préservé, le tiers payant généralisé n'est pas du tout le bon moyen pour le faire : il ne faut pas confondre l'accès aux soins d'une part, la qualité et la pertinence des soins d'autre part – notion dont il a très peu été question ce matin. La lutte contre les dépassements d'honoraires peut et doit passer par d'autres voies. Pour en revenir à la notion de confiance, que j'ai déjà évoquée, nous ne devons pas perdre...
...ve ensuite lissé sur la durée. Mais surtout, il ne faut pas penser qu'à la médecine générale : quand le prix élevé de la consultation auprès d'un spécialiste vient s'ajouter au fait que les médecins ne sont pas en nombre suffisant, cela se traduit chez certains patients par un renoncement aux soins, qui peut avoir pour conséquence une aggravation des pathologies. Sur ce point, la mise en place du tiers payant intégral constituerait une avancée, non seulement sur le plan social, mais en termes de santé publique.
Je suis évidemment défavorable à ces amendements de suppression. En effet, le tiers payant intégral sera une avancée pour notre pays, et peut constituer un facteur d'attractivité supplémentaire pour favoriser l'installation de médecins au sein des structures collectives que sont les maisons de santé et les centres de santé. Supprimer l'article 3 reviendrait donc à se priver d'un levier essentiel pour la mise en oeuvre de politiques d'incitation à exercer au sein de structures co...
Le groupe La République en Marche est favorable à la suppression de l'article 3, puisque la lutte contre le renoncement aux soins pour des raisons financières est une priorité de la majorité et du Gouvernement et qu'à ce titre, le tiers payant obligatoire pour les patients en affection longue durée et pour les femmes prises en charge au titre de l'assurance maternité figure déjà dans le PLFSS pour 2018. Si nous avons renoncé à la généralisation du tiers payant, initialement prévue pour le 30 novembre 2017, c'est sur la base du rapport de l'IGAS, qui a mis en avant que cela nécessitait de mettre préalablement en place des outils...
L'article 4 prévoit un gage de l'application du tiers payant. C'est là un argument supplémentaire en défaveur du système du tiers payant, qui représente un coût supplémentaire non seulement pour les professionnels médicaux, mais aussi pour l'État. Il convient donc de mettre fin à une mesure inadaptée, qui ne résout en rien les problèmes auxquels elle est censée remédier : tel est l'objet de l'amendement AS4. Nous aurons l'occasion, au cours des sema...