Interventions sur "viande"

54 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Bassire :

Monsieur le ministre, comment pourrai-je expliquer aux agriculteurs, qui n'ont pas le droit d'utiliser de nombreux traitements vétérinaires, qu'ils pourront voir, demain, la viande saine qu'ils auront produite à un coût plus élevé partager le même étal qu'une viande – bovine ou autre – saturée d'éléments interdits ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

En effet, il fait du bien sans être un principe actif. Toujours selon le rapport Schubert, le CETA porte atteinte au principe de précaution dans le domaine sanitaire. Imaginons une crise analogue à celle de la viande avariée : on n'a mis que quelques jours à trouver son origine polonaise. Demain, qu'en sera-t-il ? Vous le savez, cet accord sent la naphtaline : il relève de l'ancien monde, tout simplement parce qu'il ne prend pas en considération l'urgence climatique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Vatin :

...ratuitement des produits ne respectant pas les standards européens. En fait, la loi française impose des standards aux agriculteurs français tout en autorisant l'importation de produits ne respectant pas ces mêmes standards. Et l'Union européenne ne dispose pas d'outils réglementaires lui permettant d'imposer au Canada l'interdiction de ces substances. Dès lors, quelle procédure s'appliquera aux viandes qui ne respecteront pas ces normes ? Pouvons-nous imaginer qu'elles seront réexpédiées ? De quelles garanties disposerons-nous en matière de traçabilité des viandes canadiennes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Je voterai évidemment contre l'accord économique et commercial global, pour trois raisons. Premièrement, il existe un problème de souveraineté. Débattre ici d'un accord qui s'applique à 90 % et qui a été négocié en toute discrétion me gêne. La France et son parlement ne sont plus capables de garantir à leurs citoyens la qualité de ce qu'ils vont manger, notamment de la viande bovine. S'agissant de la souveraineté, M. Bernalicis a cité tout à l'heure le programme de la liste Renaissance. Pour ma part, je vais me référer au Moyen-Âge, en rappelant le programme de 2017 d'En Marche, qui prévoyait de créer un procureur commercial européen, d'introduire des clauses sociales et environnementales obligatoires dans tout accord commercial entre l'Europe et ses partenaires, et d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...ue pays de spécialiser sa production. Dans cette logique, la France exporte des produits de luxe, du vin et quelques avions, et importe tout le reste. Cela conduit à une évolution divergente des territoires, car tous ne gagnent pas à une telle spécialisation. C'est donc un problème à l'échelle de la nation. D'ailleurs, il est de bon sens de se demander pourquoi acheter à l'autre bout du monde une viande qu'il est possible de produire soi-même. En outre, c'est une erreur écologique, à l'heure où l'on tente de limiter les émissions. Troisièmement, il y a un problème politique : l'époque est au repli et à la guerre commerciale. Au lieu de s'ouvrir aux quatre vents, l'Union européenne ferait mieux de défendre sa singularité et son marché. La forteresse Europe a une raison d'être, dans un monde qui,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

On parle beaucoup des fraudes. Nous avons assisté récemment à de nombreux scandales – je pense notamment à la livraison de viande frauduleuse en provenance de Pologne à des associations humanitaires, ou encore au scandale Spanghero. Effectivement, nous constatons régulièrement des fraudes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Depuis deux ans, vous avez encore durci les normes pour nos agriculteurs. Vous continuez de le faire en ce moment en ajoutant, sans aucune concertation, des critères obligatoires dans les chartes locales sur l'usage des produits phytosanitaires. En même temps, vous allez laisser de la viande non conforme à notre législation envahir le marché français, qui souffre déjà de la concurrence européenne en raison du prix de la main-d'oeuvre élevé en France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

À cause de ces catastrophes climatiques, le prix du fourrage va considérablement augmenter, ce qui va menacer la pérennité de nombreuses exploitations familiales. Nous vous demandons par conséquent de retirer les viandes bovines et porcines de ce traité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Bassire :

L'accord économique et commercial global entre l'Union européenne et le Canada permet l'ouverture du marché européen, sans droits de douane, à plus de 67 000 tonnes de viande bovine contenant des farines animales, des hormones de croissance et des antibiotiques. Nous faisons donc face à cette ineptie du non-respect de l'article L. 236-1 A du code rural et de la pêche, introduit par l'article 44 de la loi no 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Il vise à supprimer l'article 1er, à défaut d'avoir pu exclure de cet accord, comme nous l'avions proposé, le volet relatif à la viande bovine et porcine – vous aurez compris au fil de nos interventions que c'est ce sujet qui achoppe et qui nous empêche de ratifier en l'état cet accord. Force est de constater que ce dernier contraste singulièrement avec les intentions affichées lors de nos débats sur la loi EGALIM. Vous reniez en effet aujourd'hui les engagements que vous aviez pris il y a un an, tant sur la qualité du contenu de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

...vise à supprimer l'article 1er qui autorise la ratification du CETA, cet accord scélérat qui ne fait que précéder l'accord mortifère avec le Mercosur. En complément des arguments que j'ai développés tout à l'heure, je veux vous poser trois questions, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État. Tout d'abord, à l'heure du dérèglement climatique, quel est l'intérêt d'importer un morceau de viande d'aloyau, par exemple, produit sur un autre continent, à des milliers de kilomètres ? Bonjour le bilan carbone ! Le monde a changé. Il y a urgence climatique – les jeunes nous le disent tous les jours et nous exhortent à inventer un monde différent, qui ne serait plus fondé sur le libre-échange des années 1980 mais sur le « juste-échange », à savoir des échanges plus équilibrés qui intègrent les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Je pense que contrairement à ce que M. Lemoyne nous a dit, le CETA permettra l'entrée sur le marché européen, sans droits de douane et donc sans contrôle, de 65 000 tonnes de viande bovine et 80 000 tonnes de viande porcine. Il est également faux de dire, comme le Gouvernement le rabâche depuis le début de nos débats et dans la presse de ces derniers jours, que ces viandes ne sont pas issues de bêtes nourries de certaines formes de farines animales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

... des animaux d'élevage. M. Lemoyne disait tout à l'heure que ce n'est pas parce qu'on dit quelque chose dans cet hémicycle que cela devient une vérité. Eh bien ! Il aurait pu lui-même éviter de prononcer autant de contre-vérités. L'Union européenne, la France en particulier, obéit à des normes de toute évidence beaucoup plus contraignantes que celles qui s'appliquent au Canada. En important de la viande du Canada, nous prenons donc le risque d'abaisser nos standards de qualité et de tromper le consommateur. C'est pourquoi nous vous proposons de supprimer cet article.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

... de la Fédération des exploitants agricoles à la coordination rurale. Ceux-ci ont appelé mon attention sur le fait que le CETA formalise de fait la remise en question d'un certain modèle de production et d'élevage français. Le modèle des systèmes herbagers et des prairies, qui fournit un service écologique et permet de pratiquer un élevage extensif des bovins, est mis en danger par les quotas de viande bovine canadienne. Il suffit d'un écart de quelques centimes sur un kilo de viande de boeuf pour mettre en péril le revenu des éleveurs et, par extension, ébranler ces systèmes d'élevage extensif dont nous connaissons l'intérêt. Le deuxième point concerne les produits phytosanitaires. Vous avez rappelé que certains pesticides étaient interdits en Europe. Néanmoins, je crains que le CETA n'empêch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Vatin :

...culteurs de l'Oise au sujet du CETA. Ni le CETA, ni la réglementation européenne, ni les règles de l'Organisation mondiale du commerce – OMC – ne permettent à l'Union européenne d'empêcher l'importation de produits ne correspondant pas à ses normes et ne faisant l'objet d'aucune traçabilité individuelle dans la filière bovine. Rien ne garantit donc aux consommateurs français et européens que les viandes importées soient conformes aux normes de production européennes. Comment le modèle familial français, dont on connaît les qualités, pourra-t-il lutter contre des produits interdits en France mais autorisés au Canada ? Qu'en sera-t-il de notre santé ? Il n'y a qu'une seule solution : supprimer l'article 1er du projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Le CETA est en train d'organiser l'arrivée massive de viande contaminée sur notre territoire, menaçant la santé de notre population et faisant planer un risque de faillite sur nos agriculteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...its importés en Europe feraient l'objet de fraudes, est totalement inexacte. Un rapport publié par le Sénat au mois de mai dernier en témoigne ; je cite : « Le rapport public annuel de 2014 de la Cour des comptes révélait que les non-conformités relevées par la direction générale de l'alimentation dans le cadre de ses contrôles sur les produits importés de l'Union européenne sont de 17 % pour les viandes fraîches de boucherie, 13 % pour les viandes fraîches de volaille, 25 % pour les produits à base de viande, 21 % pour le lait cru ou traité thermiquement et les produits à base de lait. » Nous sommes extrêmement loin des 3 % que vous annoncez, monsieur le rapporteur. Je rappelle également qu'avec le CETA, les taux de contrôle passent de 20 % à 10 %. Vous les réduisez donc de moitié, alors que la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

...le rapport Schubert jusqu'à l'étude d'impact et aux études par filière, depuis le travail des parlementaires jusqu'au plan d'action du Gouvernement, des réponses, nous en avons eu. Ceux qui l'ignorent nient l'évidence. À l'instar de Martine Leguille-Balloy, je répondrai aux contre-vérités qui fondent la plupart des amendements. Le CETA déstabiliserait notre agriculture ! Mais les importations de viande du Canada en Europe représentent 0,02 % de la consommation du continent, essentiellement de viande bovine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Cette viande sera accueillie sur le continent européen, bien qu'elle provienne de ruminants nourris avec des protéines animales transformées – lesquelles sont bel et bien des farines animales. Puisque vous aimez donner des leçons, soyons précis. Ces viandes seront importées sur le territoire français…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

Il a été souvent répété ce soir que les 70 000 tonnes de viande importées seraient composées d'aloyau et de morceaux nobles. Je suis un ancien président d'abattoir, un ancien dirigeant de PME qui a fait de la cheville ; il faudra m'expliquer comment une entreprise peut être rentable de cette façon ! L'aloyau représente environ un quart de la carcasse – disons 120 kilogrammes pour une carcasse de 450 kilogrammes. Que feront les Canadiens des trois quarts resta...