Les amendements de Adrien Quatennens pour ce dossier

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La présidence de séance doit garantir la sincérité de nos débats. Rappelons que nous discutons d'un texte majoritairement contesté par les Français…

… et qui contredit les engagements présidentiels. Certes, vous êtes la majorité parlementaire, mais vous n'avez aucun mandat pour nous faire avancer dans l'examen de ce texte. Or, non content de l'imposer, vous le faites dans des délais contraints.

Quel est le problème essentiel ? Il réside dans le fait qu'alors que les 41 000 amendements constituent autant d'occasions pour vous de défendre le projet de loi, vous voulez seulement aller vite.

Non contents d'y aller au bulldozer sur la question des retraites, vous voulez le faire à toute vitesse. Ce n'est pas acceptable. C'est vous qui n'êtes pas à la hauteur de l'institution que vous prétendez défendre !

Je fais le pari qu'au sein du groupe majoritaire, il y a ceux qui savent pertinemment ce qu'ils font et ceux qui, parce que nous ne sommes pas tous des techniciens des retraites, ont pu être atteints par les éléments de langage et ne saisissent pas complètement la portée du texte. Il ne s'agit pas de répéter que la réforme est juste, simple, u...

Certes, le secrétaire d'État nous répond que le PIB pourra augmenter. Outre que je conteste l'idée que, compte tenu du changement climatique, nous puissions faire le pari d'une augmentation exponentielle du PIB, j'ai la certitude que, de toute façon, il n'augmentera jamais assez vite pour combler le trou. C'est pourquoi la seule façon de garan...

Nous avons appris quelque chose d'essentiel par la voix du rapporteur : cette réforme dite universelle ne l'est, en fait, « pas parfaitement ». Je propose donc de modifier immédiatement le titre du projet de loi, et d'amender chacune des lignes du texte qui comporte le mot « universel », afin de gagner en clarté – puisque je veux bien faire con...

Je veux répondre aux collègues qui s'offusquent que nous passions autant de temps sur l'intitulé du titre Ier. L'intitulé est important. Vous avez été élus – c'est incontestable – , mais vous l'avez été sur le fondement d'un programme. Or ce programme, vous en êtes les plus grands connaisseurs. Vous aviez promis ne pas toucher au niveau des pe...

Nous en sommes en désaccord radical avec celle-ci car elle souhaite le recul de l'âge de départ à la retraite.

La différence entre la droite républicaine et vous, qui faites la même chose – votre projet n'est, au fond, qu'une vaste mesure d'âge – , c'est qu'elle assume ce qu'elle souhaite. Elle affirme vouloir une mesure d'âge et ne raconte pas aux Français des histoires à dormir debout ou des comptines enfantines sur un régime universel qui n'existe pas.

Votre système de retraite est une mécanique qui va permettre que, demain, sur un coin de table, par la modulation de la valeur du point ou de l'âge d'équilibre selon un coefficient de conversion, quelques technocrates fassent ce que la droite appelle de ses voeux et a déjà accompli par le passé. Vous posez les conditions pour qu'au cours des qu...

Nous ne faisons qu'exprimer ce que ressent une part majoritaire des Français à l'égard du projet de loi.

C'est là le score d'une élection. Je parle ici des Français, dont la majorité est opposée au projet de réforme

et dont une plus grande majorité encore souhaite soumettre celui-ci à référendum. Mes collègues ont raison d'insister sur le fait que votre programme annonçait l'inverse de ce que vous êtes en train de faire, et nous le répéterons autant de fois que possible. Chers collègues, aucune de nos interventions n'est dénuée de fond.

Notre contre-projet est, en quelque quarante pages, plus solide et plus sérieux que les mille pages pipées de votre étude d'impact truquée, où l'âge d'équilibre est gelé. Et, quand bien même il ne le serait pas, 19 000 amendements en commission, 22 000 amendements déposés par notre groupe en séance et 40 000 par l'ensemble de la représentation ...

Vous avez plus de quarante mille occasions de sortir du bois en montant à la tribune pour défendre, s'il le faut, devant les Français, un projet de loi sur les retraites dont personne ne veut. Mme Ndiaye disait, l'autre jour : « Le Président de la République veut que nous amenions ce projet de réforme à bon port. » Eh bien, ne vous en déplaise,...

La question du financement des retraites est tout de même centrale : savoir comment on finance, c'est le nerf de la guerre ! Pour nous, vous le savez, la question des retraites est bien celle de la répartition des richesses produites par le travail. Or tous les arguments tombent un à un. Nos collègues disaient à l'instant avoir la légitimité d...

Nous aurons le temps de le prouver, vous le verrez ! Le système, de plus, ne sera pas universel : le Conseil d'État l'a confirmé. Il y aura au moins cinq régimes différents. Nous avançons même qu'il y en aura autant que de générations. Il est également faux d'affirmer qu'1 euro cotisé offrira à chacun les mêmes droits : ce n'est qu'un slogan. ...

Il nous faut examiner un texte à trous, puisque nous ne savons rien de son financement. C'est la raison pour laquelle nos collègues ont raison de s'offusquer de n'avoir aucune information sur ce sujet, à l'heure où nous commençons les débats.

C'est sûr, si Emmanuel Macron s'était présenté devant les Français en leur disant : « Françaises, Français, nous consacrons déjà 14 % de notre richesse nationale aux retraites ; je n'ai pas l'intention d'y consacrer davantage ; par conséquent, nous allons diminuer le niveau de vos pensions – plus exactement, vous allez devoir travailler plus lo...