Les amendements de Alexis Corbière pour ce dossier
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Je voudrais donner mon opinion personnelle, car ce sujet fait toujours débat, y compris dans mon groupe. D'abord, pour ceux qui connaissent un peu le courant de pensée que je représente, je reconnais qu'il a évolué. Je le dis clairement à ce micro, je suis favorable à la possibilité d'un enseignement des langues régionales dans le cadre du ser...
Non, ce n'est pas une réalité ! Et quel enseignant accepterait aujourd'hui que ses élèves parlent une langue qu'il ne comprend pas ? Bien sûr, il a été exigé que les enfants ne parlent pas les langues régionales à l'école, de la même façon qu'en 2019, sur mon territoire, en Seine-Saint-Denis, …
À défaut de vous faire pleinement confiance, nous avons du respect pour vous, monsieur le ministre et madame la rapporteure, mais force est de reconnaître que vous affirmez là des choses qui ne sont pas écrites dans votre texte _ une lecture critique de ce texte ne permet d'ailleurs pas d'exclure, quoi que vous en disiez, que les emplois du tem...
… lorsque des enfants, qu'ils soient français ou de nationalité étrangère, emploient la langue de leur famille qui n'est pas le français, le maître rappelle que l'on ne parle pas à l'école une langue étrangère. Peut-être des familles ont-elles, autrefois, vécu les situations que vous évoquez. Mais c'était à une époque où les langues régionales...
Il n'était pas interdit de parler les langues régionales en famille ! Amis, j'ai dit que nous sommes un peuple politique : nous n'avons pas tous les mêmes convictions spirituelles, nous ne naissons pas tous environnés des mêmes langues, mais avons décidé d'avoir un destin commun, qui passe par le fait que nous puissions tous nous comprendre.
Vous nous dites que non, mais ce n'est pas écrit ! De même, pour ce qui est de l'orientation, rien dans le texte n'indique que les parents auront toujours le dernier mot dans l'orientation de leurs enfants. Je suis désolé de devoir le dire ainsi, mais cet article est au mieux mal rédigé, au pire rédigé de manière à ouvrir délibérément la voie à...
Nous ne sommes pas d'accord, mais je continue à être du côté de ces enseignants. Et par ailleurs, pour nos amis corses, la question ne se pose guère, mais pour ce qui est du breton, quel breton aurait-il fallu employer ? Il y en avait plusieurs, il n'a été unifié qu'ensuite !
Il ne faudrait pas que ce débat conduise à financer encore plus des écoles privées avec l'argent public. Je le dis notamment à M. Le Fur : oui aux langues régionales dans le cadre du service public, non au financement public d'écoles privées. C'est une position de principe.
C'est un beau débat. Je réaffirme d'abord, pour Paul Molac, que je suis pour l'enseignement des langues régionales dans le cadre du service public. Et si, notamment dans l'académie de Rennes, il n'y a pas assez de postes, il faut en créer. Il y a là indiscutablement quelque chose qui ne va pas. Vous aurez toujours notre soutien afin que les par...
En raison de son caractère insulaire, il entretient un rapport différent à cette question. C'est un débat qui est tout à fait intéressant. Pour finir, je voudrais dire à Marc le Fur que les possibles brimades ayant cours dans l'école de la IIIe République, qui sont regrettables, étaient sans doute dues à la pédagogie de l'époque qui, sur ce su...
Oui, on mettait des taloches, on tirait les oreilles et on mettait au coin, pour ces motifs comme pour les autres. L'école de la IIIe République, malgré ses vertus, nous choquerait sans aucun doute aujourd'hui. Mais de grâce, même si j'ai peut-être été un peu caricatural, je ne peux pas laisser dire dans cet hémicycle que l'on a colonisé la Br...
La suspension de séance n'a rien changé, semble-t-il. Je présente un amendement de suppression de l'article et je reprendrai les arguments des orateurs qui m'ont précédé. L'article 6 quater arrive au débotté, sans étude d'impact. On y trouve des formulations très floues, vous en conviendrez, qui laissent planer de nombreuses interrogations, vo...
Ce qui ressemble à une série de mesures administratives ne répond pas à un souci pédagogique mais d'une logique budgétaire consistant à regrouper et à optimiser. Cette logique, nous la connaissons – je mets à votre crédit la cohérence – , c'est celle qui a prévalu pour les tribunaux et les hôpitaux. Je vois le ministre réfuter mes propos, mais...
puis-je prononcer les mots « gilets jaunes » sans qu'immédiatement certaines ne se mettent à hurler ? – , la défense des services publics et du milieu rural est très présente dans les revendications et il me semblait que vous l'aviez entendu. Cet article va à contre-courant, il fait peser une menace, il s'inscrit dans la continuité de nombreus...
Pour aller dans le même sens, il va de soi que l'article doit être corrigé. Je souhaite en particulier que la scolarisation des enfants de 3 ans permette au public de reconquérir du terrain sur le privé, en faisant en sorte que des parents ayant jusque-là scolarisé leurs enfants dans le privé choisissent l'école publique. Nous avons besoin d'af...
Ce sujet est complexe. Revenons aux principes, que nous avons déjà exposés : notre groupe soutient la scolarisation obligatoire des enfants dès l'âge de 3 ans, mais comme cette mesure n'est pas accompagnée d'une volonté de construire des écoles publiques pour les accueillir, elle créera un effet systémique risquant de profiter aux écoles privée...
Comme l'a bien dit Sabine Rubin, il manque un débat sérieux sur les enfants déscolarisés, instruits à domicile. Ce phénomène réel fera sans doute l'objet d'un projet de loi ultérieur. Il recouvre des réalités différentes, qu'il convient de distinguer. Parfois, la volonté des parents d'instruire leurs enfants à domicile est liée à leurs convicti...
Mais – et je m'exprime là aussi bien en père de famille qu'en législateur – je connais aussi des enfants déscolarisés parce qu'ils connaissent de réelles difficultés face auxquelles, disons-le franchement, l'éducation nationale est parfois démunie. Les parents ne savent alors plus à qui s'adresser. Les professionnels, notamment les psychologues...
Je souscris aux propos de Mme Buffet et de M. le ministre. Je mets en garde nos collègues qui défendent de tels amendements contre le danger d'utiliser des arguments allant à l'encontre de nos grands principes républicains. Personne dans cet hémicycle ne conteste les trois piliers de l'école républicaine – gratuite, laïque et obligatoire. Pour...
… ne laissons pas croire que la République et le législateur se désintéressent de l'instruction, au motif que celle-ci relève des parents et non de l'intérêt général. Je ne suis pas du tout d'accord : cela concerne la République. L'instruction est obligatoire. Ceux qui aujourd'hui, au nom de je ne sais quel effet de mode, veulent revenir sur ce...