Publié le 1er juillet 2019 par : M. Meyer Habib, M. Guy Bricout, M. Cattin, Mme Corneloup, M. Goasguen, Mme Le Grip, M. Pupponi.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
L’antisémitisme traditionnel continue d’exister mais il est aujourd’hui marginal.
Transcendant le clivage gauche-droite, le nouvel antisémitisme se nourrit d’abord de détestation d’Israël, d’islamisme et de théories du complot.
Boosté par la puissance virale d’Internet, il se propage insidieusement et infecte les esprits. Sur les réseaux sociaux, on dit « sale sioniste » pour dire « sale juif ».
Par ce tour de passe-passe sémantique, les nouveaux antisémites échappent à la loi.
Non seulement il existe uneforme de laxisme judiciaire mais surtout la loi n’est pas adaptée au nouveau fléau : l’antisionisme.
Pour reprendre les mots du Président de la République, « l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme. »
L’ex-Ministre des Transports Jean-Claude Gayssot, a d’ailleurs souligné en février 2019 je cite : « lorsque l’antisionisme conteste l’existence de l’État d’Israël ou rend le peuple juif responsable de tous les maux de la terre, ça tombe sous le coup de l’antisémitisme, pas seulement du racisme, pas seulement de la xénophobie, ça tombe sous le coup de l’antisémitisme. »
Pour l’ancien élu de Seine-Saint-Denis, « Non seulement il faut être vigilants mais aussi se mobiliser. Actuellement en France (…) un sursaut, une mobilisation est en train de s’organiser et c’est dans le cadre de cette mobilisation, de cette vigilance, de ce combat (…) qu’il faut engager tous les citoyens et mobiliser tout le monde »
C’est pourquoi, cet amendement vise à introduire dans la présente proposition de loi, la notion moderne d’antisémitisme : l’antisionisme à la loi Gayssot.
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