Publié le 14 mai 2020 par : M. Morel-À-L'Huissier, Mme Auconie, M. Benoit, M. Brindeau, M. Lagarde, M. Ledoux, M. Warsmann.
Après le mot :
« accusés »,
supprimer la fin de l’alinéa 8.
Créées par la loi de programmation 2018-2022 de réforme pour la justice, les cours criminelles sont expérimentées depuis mai 2020. L’objectif qui était proposé par la Chancellerie était de réduire les délais de jugement pour certaines affaires criminelles, en ne faisant siéger que des magistrats professionnels, sans jurés populaires.
Cette expérimentation conformément à l’article 63 de la loi de programmation a été mise en œuvre dans 7 départements. Dans cet article, l’état d’urgence sanitaire est utilisé pour demander l'extension de cette expérimentation à de nouveaux départements.
Cette extension est d'autant plus inquiétante qu'aucune évaluation de l'expérimentation n'a été élaborée. La seule justification donnée par l’étude d’impact repose sur l’annulation des sessions d’assises durant la période de crise sanitaire et le retard ainsi pris dans les audiencements.
Or un tel projet d’extension d’expérimentation ne saurait reposer sur les 2 mois de crise épidémique majeure, sans évaluation d’une expérimentation non achevée.
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