Publié le 25 mars 2021 par : M. Leseul, Mme Jourdan, M. Garot, M. Potier, Mme Battistel, M. Jean-Louis Bricout, M. Juanico, M. Letchimy, Mme Manin, M. Naillet, Mme Untermaier, M. Aviragnet, Mme Biémouret, M. Alain David, Mme Laurence Dumont, M. Faure, M. Hutin, Mme Karamanli, M. Jérôme Lambert, Mme Pires Beaune, Mme Rabault, Mme Rouaux, Mme Santiago, M. Saulignac, Mme Tolmont, Mme Vainqueur-Christophe, M. Vallaud, Mme Victory, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
Le Gouvernement élabore, d’ici le 1er janvier 2022, un plan national de lutte contre la pollution plastique fondé sur la mise en place d’un inventaire national de l’ensemble des produits et matières plastiques mis sur le marché français, et d’un dispositif d’identification et d’évaluation de l’ensemble des impacts éco-toxicologiques et sanitaires résultant de l’usage des matières plastiques et de la gestion de leur fin de vie. Sur le modèle du plan national de lutte contre le changement climatique, le plan national de lutte contre la pollution plastique met en œuvre les moyens d’atteindre les objectifs que la France s’est fixée en matière de réduction, de réemploi, de recyclage et de valorisation de tout ou partie des déchets en plastique. Il établit également les objectifs et les moyens de réduction des différentes formes de pollutions plastiques sur l’environnement et la santé.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à mettre en place un véritable plan national de lutte contre la pollution plastique.
En un siècle, plus de 8 milliards de tonnes de produits et matières plastiques ont été produits, mis sur le marché, utilisés, éliminés et renvoyés dans notre environnement (eau, air, sols). La quantité de plastique produite par l’Homme ne cesse d’augmenter depuis plusieurs décennies et les projections à moyen terme confirment cette augmentation.
Plusieurs dizaines de résines, des centaines d’adjuvants et d’additifs sont aujourd’hui quotidiennement consommés dans de nombreux produits de grande consommation, par les ménages et les entreprises. Seule une fraction très limitée de 4 à 5 millions de tonnes de produits et emballages en plastiques générés chaque année sont ensuite recyclés ou valorisés, et une partie non négligeable est éliminée sans valorisation et pour certains disséminés directement dans notre environnement sous forme de macro ou de micropollution, avec des conséquences graves pour les écosystèmes et la santé des populations.
Si depuis 1992, la maîtrise de la consommation d’énergie fossiles et la réduction des émissions du carbone fossile dans l’air est devenu une priorité nationale et internationale, la maîtrise de la consommation qui doit prendre en compte les usages essentiels mais aussi des usages substituables des plastiques et la réduction de la pollution plastique doit devenir une priorité de la France pour ralentir une pollution aux plastiques désormais visibles dans de très nombreux milieux naturels.
C’est le sens de plusieurs propositions issues de la convention citoyenne qui n’ont pas été reprises dans le projet de loi à ce stade. Ce plan national de lutte contre la pollution plastique devra intégrer, entre autres, le suivi de mise en œuvre des mesures importantes de la loi AGEC et du Pacte National Plastiques qui contribueront pour partie à l’ambition d’une vraie stratégie globale de maîtrise de la pollution plastique.
Cet amendement s’inscrit dans l’objectif « - de carbone, + de justice » défendu par les députés Socialistes et apparentés.
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