Publié le 4 novembre 2021 par : Mme Bessot Ballot, Mme Brugnera, M. Rudigoz, M. Potterie, Mme Fontenel-Personne, Mme Brulebois, M. Colas-Roy, Mme Hérin, Mme Calvez, Mme Le Meur, M. Damaisin.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Développement des entreprises et régulations | 1 000 000 | 0 |
Plan France Très haut débit | 0 | 0 |
Statistiques et études économiques | 0 | 1 000 000 |
Stratégies économiques | 0 | 0 |
Financement des opérations patrimoniales envisagées en 2021 et en 2022 sur le compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État » | 0 | 0 |
TOTAUX | 1 000 000 | 1 000 000 |
SOLDE | 0 |
Le 26 septembre 2021, le Président de la République a participé pour la première fois au « dîner des Grands Chefs » ou « dîner des 200 étoiles » organisé en marge du Salon international de l’hôtellerie, de la restauration et de l’alimentation qui se tient tous les deux ans à Lyon, « capitale mondiale de la gastronomie » (selon le critique gastronomique Curnonsky qui la sacra ainsi en 1935) . A cette occasion, il a annoncé la création d’un « Marcoussis ou Clairefontaine de la gastronomie », centre d’excellence et de formation pour la gastronomie française, qui serait situé dans la région lyonnaise pour « défendre et promouvoir les métiers de la bouche dans les compétitions internationales, former pour arriver à l’excellence, entraîner pour les grandes compétitions, et préparer les athlètes à gagner au nom de la France ».
Le lendemain, l’Equipe de France remporte le Bocuse d’Or, la Coupe du monde de la cuisine gastronomique. A première vue, cet événement peut être considéré comme attendu, tant il semble acquis que notre gastronomie est une - sinon la - référence mondiale en la matière. Il paraîtrait donc logique qu’un concours, qui plus est portant le nom d’un des plus grands cuisiniers de notre histoire, récompense le candidat tricolore.
Pourtant, l’importance de cette victoire, en réalité loin d’être assurée, ne doit pas être sous-estimée, car elle s’inscrit à rebours de tendances structurelles défavorables observées ces dernières années dans le monde de la gastronomie :
Néanmoins, la victoire du candidat Davy TISSOT et de son équipe à Lyon n’est pas un hasard :
L’enjeu est aujourd’hui de pérenniser les démarches entamées, renforcer les dynamiques et synergies émergentes, et de faire de ce nouveau centre d’excellence le fer de lance d’une politique de la gastronomie incarnée et ambitieuse.
Aussi, reprenant une recommandation du rapport d'information sur l'organisation et les enjeux de la gastronomie et de ses filières, les membres du groupe d'études "Gastronomie" signataires de cet amendement demandent l'octroi d'un financement durable et à la hauteur de la concurrence. Au regard des moyens considérables que l'Italie, les pays nordiques, le Japon, la Corée, le Canada, les Etats-Unis et d'autres encore dégagent au service de cet objectif, ainsi que des besoins de fonctionnement actuels de l'équipe de France, un financement de l'Etat à hauteur de 1 million d'euros est proposé, s'inscrivant en complémentarité des financements publics locaux et du sponsoring privé.
Sur le plan légistique, cet amendement propose d'abonder de 1 million d'euros l'action 07 (Développement international des entreprises et attractivité du territoire) du programme 134, en minorant d'autant l'action 01 (Infrastructures statistiques et missions régaliennes) du programme 220. Il n'entend cependant pas véritablement minorer cette dernière, et appelle le Gouvernement à lever ce gage.
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