Publié le 19 novembre 2021 par : Mme Victory, M. Juanico, Mme Manin, Mme Tolmont, M. Aviragnet, Mme Battistel, Mme Biémouret, M. Jean-Louis Bricout, M. Alain David, Mme Laurence Dumont, Mme El Aaraje, M. Faure, M. Garot, M. David Habib, M. Hutin, Mme Jourdan, Mme Karamanli, M. Jérôme Lambert, M. Leseul, M. Naillet, Mme Pires Beaune, M. Potier, Mme Rabault, Mme Rouaux, Mme Santiago, M. Saulignac, Mme Untermaier, Mme Vainqueur-Christophe, M. Vallaud.
Le Gouvernement remet annuellement au Parlement un rapport relatif au traitement judiciaire des infractions prévues aux articles 222‑33‑2‑2 et 222‑33‑2‑3 du code pénal concernant le harcèlement scolaire.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés est une demande de rapport au Gouvernement relative au traitement judiciaire des infractions concernant le harcèlement scolaire.
La création d’une infraction autonome nouvelle concernant le champ du harcèlement scolaire pose une série de questions, notamment juridiques, puisque le harcèlement à l’école ou à ses abords constitue déjà une infraction.
Cette nouvelle infraction est loin d’être une réponse satisfaisante face à un fléau qui touche entre 800 000 et 1 millions d’élèves, bouleverse les vies de ces enfants, adolescents et jeunes adultes. L’arsenal répressif, dès lors qu’il est renforcé pour les mineurs s’éloigne de la philosophie de la justice des mineurs
Pour tenter d’endiguer le phénomène destructeur du harcèlement scolaire, il incombe au Gouvernement de donner les moyens aux communautés éducatives dans leur ensemble de prévenir et lutter contre celui-ci ; d’encourager les initiatives locales réalisées par cette communauté éducative et de les généraliser ; enfin, de renforcer considérablement les effectifs des personnels de santé au contact des élèves pour améliorer le recueil de la parole des victimes d’une part et l’accompagnement dans les soins des victimes d’autre part.
Afin de s’assurer de l’utilité d’une telle mesure, précisément lorsqu’elle relève du domaine pénal, nous demandons au Gouvernement de dresser chaque année un état des lieux exhaustif de l’usage et de l’impact de l’infraction afin d’avoir un panorama global de ses effets au législateur.
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