Les amendements de Blandine Brocard pour ce dossier
62 interventions trouvées.
Après les échanges que nous avions déjà eus hier sur ce sujet, j'ai été très heureuse d'entendre l'avis de sagesse du rapporteur. Il semblerait que la nuit porte effectivement conseil.
Sauf erreur de ma part, monsieur le secrétaire d'État, il s'agit d'interdire non pas uniquement la fécondation à destination de la recherche, mais aussi celle en vue de produire un embryon qui pourrait être réimplanté. Je voudrais au moins quelques précisions à ce sujet.
J'en reviens à ce que j'ai dit hier : la ministre des solidarités et de la santé ayant alors argué que de telles perspectives relèvent de la science-fiction, j'avais répondu que nous étions justement là pour parer à toutes les dérives qui pourraient se produire dans le futur. Une loi de bioéthique n'a pas pour objectif de régir ce qui existe dé...
La pédagogie étant l'art de la répétition, je prends simplement un exemple : si l'on parvenait à sexuer les gamètes indépendamment de la personne sur laquelle ils ont été prélevés, on pourrait avoir – faisons un effort d'imagination – une cellule issue d'un homme qui pourrait être reprogrammée en ovocyte, et une cellule issue d'une femme qui po...
… donc un enfant qui serait issu d'un ovocyte venant d'un homme – cet homme serait-il le père ou la mère ? – et d'un spermatozoïde issu d'une femme – même question. Essayons de concevoir cette possibilité, même si c'est difficile. Je vous pose la question.
Je trouve cela triste. Je me mets à la place d'une jeune femme de 25 ans. La proposition qui nous est présentée aujourd'hui revient, selon moi, à lui demander de choisir entre sa vie de famille et sa vie professionnelle.
Premièrement, cela semble signifier que les femmes de cette tranche d'âge ne peuvent pas envisager de mener les deux de front, et le faire correctement.
… pourquoi notre société ne donnerait-elle pas aux femmes, à l'inverse, les moyens de s'organiser paisiblement pour fonder une famille tout en menant une carrière professionnelle ?
Je suis ce qu'on appelle « féministe » – je crois que nous le sommes toutes ici – , et le fait que je siège dans cet hémicycle le prouve d'une certaine manière. Or, de mon point de vue, ce sera une régression pour les femmes.
Je ne vais pas évoquer les différents arguments à l'appui du refus d'autoriser l'autoconservation ovocytaire : pressions des employeurs, dérives de marchandisation, risques que la fécondation échoue lorsque la femme décidera, plus tard, d'avoir un enfant. Je vais m'appuyer sur les propos de notre collègue Guillaume Chiche : dans son rapport, i...
Cet amendement vise à défendre la liberté d'exercer des médecins. Ces derniers peuvent se retrouver face à une demande de PMA qu'ils ne seront pas enclins à accepter. Dans pareil cas, la protection de leur liberté d'exercer leur permettrait d'éviter d'être taxés d'une quelconque discrimination.
Il vise à interdire la conception d'un embryon à partir d'un ou de plusieurs gamètes artificiels. M. le rapporteur, qui a pourtant horreur d'enfiler sa blouse, nous expliquera peut-être ce qu'il en est, mais je vais vous présenter les conséquences d'une telle pratique. On pourrait obtenir des gamètes quel que soit l'âge de la personne sur laqu...
Deux choses. Monsieur le rapporteur, vous avez affirmé que le mode de fécondation visé par mon amendement n'existe pas, et qu'il ne faudra pas l'interdire lorsque tel sera le cas, au bénéfice de la recherche. Cette seule réponse me semble poser problème. Un amendement comme celui-ci vise à éviter que l'on autorise une pratique au nom de la rec...
Les lois de bioéthique visent précisément à limiter de tels processus. Madame la ministre – je rejoins ici les propos tenus précédemment par nos collègues – , vous affirmez que les gamètes artificiels relèvent pour l'heure de la science-fiction. Peut-être ; quoi qu'il en soit, nous sommes là pour éviter que la science-fiction d'aujourd'hui ne ...
Ma réflexion s'inscrit dans la continuité de notre discussion sur les embryons surnuméraires. Je voudrais ajouter deux arguments. D'abord, nous devons penser aux familles placées face à un choix difficile quant au devenir de ces embryons ; elles ne savent pas si elles doivent opter pour la destruction ou le don à la recherche. Deuxièmement, n...
Monsieur le rapporteur, puisque vous semblez partager notre souhait de venir à bout des embryons surnuméraires, ne pensez-vous pas que nous pourrions sous-amender les amendements en précisant qu'ils définissent un but à atteindre d'ici quatre à cinq ans ?
Depuis hier, j'écoute très attentivement les propos des uns et des autres. Nous discutons de ce texte depuis huit heures et je dois vous avouer mon étonnement et ma surprise. On a parlé des femmes, de l'égalité des droits, de notre société, des différentes techniques scientifiques et du progrès, mais l'on n'a pas encore parlé des enfants alors ...
Vous me répondrez qu'il sera évidemment amené à côtoyer des hommes. Certes, mais ils ne remplaceront jamais cette figure du père par laquelle on se construit – ce père que l'on admire ou que l'on déteste mais qui est à l'origine de notre naissance, de ce que nous sommes et de ce que nous devenons.
Madame la ministre, vous disiez tout à l'heure que beaucoup d'enfants avaient très bien grandi, simplement entourés de leur mère. Peut-être, sûrement, heureusement, mais la situation que l'on s'apprête à créer n'a rien à voir avec celle d'un enfant qui aurait perdu son père du fait des aléas de la vie. Quand le père est décédé, la maman peut en...
Je vous remercie de m'écouter ! Je vous le dis très simplement, après vous avoir tous écoutés depuis huit heures. Un enfant, par nature, est issu d'un homme et d'une femme, d'un père et d'une mère. Ce père et cette mère sont à l'origine de sa naissance et doivent rester ses repères tout au long de sa vie. J'insiste sur les termes « par nature...