L’attribution le 7 octobre dernier du prix Nobel de Chimie à une femme française, Emmanuelle Charpentier, et à sa collègue américaine Jennifer Doudna, pour la mise au point d’une technique révolutionnaire d’édition génomique (CRISPR‑Cas9) est assurément une excellente nouvelle pour les chercheuses qui représentent une part encore bien trop minoritaire de leur profession.
Selon les données fournies par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ([1]), les femmes ne représentaient en 2017 que 28 % de l’ensemble des chercheurs exerçant en France.
Les travaux menés dans le cadre du présent avis budgétaire ont, d’ailleurs, amplement confirmé ce constat : sur les treize organismes, entreprises ou administrations auditionnés, douze sont dirigés par des hommes.
Le brillant succès de Mme Charpentier est aussi une grande nouvelle pour la France, mais ce constat doit être tempéré. Rappelons, en effet, qu’elle dirig...
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet avis.