Les amendements de Dominique Potier pour ce dossier
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Je sais qu'il faut être concis et avancer mais, avec toute l'amitié et le respect que j'ai pour Paul Molac, il y a des choses qu'on ne peut pas entendre sans réagir. Je n'interviens pas comme socialiste – la question n'est pas là – , mais comme républicain. On ne peut pas, sans réagir collectivement, entendre dire que les Bretons et les Alsacie...
Les mots ont un sens, cher collègue. En Alsace et en Lorraine, on a été à la frontière de la barbarie européenne ; le mot « minorités » avait alors un sens. Aujourd'hui, des minorités sont opprimées dans le monde, pour leur identité, leur religion, leur sexualité, leur ethnie ; c'est autre chose !
Nous sommes la République, ce qui doit nous amener à faire preuve d'une certaine hauteur de vue et d'une certaine générosité !
Ces deux propositions rejoignent celles de mes collègues meurthe-et-mosellans. L'amendement no 197 vise à attribuer les mêmes compétences aux départements de la région Grand Est qui se trouvent dans la même situation. Il n'est pas inutile de rappeler les chiffres : avec près de 120 000 frontaliers, soit les deux tiers du total pour la région G...
L'amendement no 196 vise à attribuer les compétences prévues aux vingt-deux départements possédant une frontière internationale, qu'ils soient en Occitanie, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Rhône-Alpes ou, bien sûr, dans les outre-mer, sont les voisinages sont tout aussi problématiques – je pense notamment à Mayotte. Pourquoi créer une spécif...
Je ne cesse de m'étonner que ni le Premier ministre ni le président de la région n'aient été conscients que leur décision, prise à l'issue de discussions qui se sont déroulées en catimini, sans les parlementaires ni les autres responsables politiques, pouvait avoir des conséquences directes dans la mesure où elle créerait une inégalité dans l'a...
Les débats de cet après-midi m'ont donné envie de relire, pour me dépayser et sortir de cette dialectique France-Alsace-Lorraine, les premières pages du livre de Gaël Faye, Petit pays. Une phrase en particulier m'a beaucoup touché : « Habiter signifie se fondre charnellement dans la topographie d'un lieu, l'anfractuosité de l'environnement. » J...
Je crois profondément à cet attachement à un lieu, à une histoire, à une géographie. Je voudrais tout d'abord, monsieur Furst, vous exprimer l'immense respect que j'ai pour le récit que vous faites de la région que vous avez dans le coeur, ainsi que pour la mesure que vous avez mise dans vos propos. Je sais le feu qui vous anime, et pourtant v...
En tant que voisin et ami, je voudrais vous dire à quel point je suis sensible à votre attachement, et aussi aux liens qui nous attachent les uns aux autres. Les liaisons géographiques, dont je suis, en tant que paysan, amoureux, liaisons entre les paysages, entre les territoires, entre les vallées, ne marquent pas des ruptures ; ce sont des pa...
Le principal héritage humaniste dont a bénéficié l'école de Nancy provient certainement de ceux qui ont trouvé refuge dans cette ville après le traité de Francfort. Ces artistes, scientifiques, chercheurs ont laissé à Nancy, dans le domaine sanitaire, social, technologique ou scientifique un héritage qui est aujourd'hui encore extrêmement préci...
Nous nous devons d'éviter toute caricature. Dans un monde marqué par l'interdépendance, le fait régional et les identités locales doivent être mis au service de quelque chose qui nous dépasse. C'est là l'histoire même de la République et, au-delà, c'est celle de l'universalisme. Personne aujourd'hui n'opposera la mémoire héroïque de Victor Scho...
En cette question réside précisément, à mes yeux, la limite du projet de loi. Je veux dire, et c'est là un aveu important pour le socialiste que je suis, la politique qui a redessiné les régions fut, selon moi, une politique de gribouille.
Qu'est-ce qui nous différenciera et nous unira, au service du dessein européen et universel ? Voilà la vraie question. Le vrai défi n'est pas la discussion que nous pouvons avoir à cette heure ; il est la lutte contre le changement climatique, contre le terrorisme, contre la misère : ce n'est pas aux cris de « Vive l'Alsace ! », « Vive l'Occita...
C'est parce que nous n'avons pas trouvé trace de cet équilibre que nous serons critiques en défendant chacun de nos amendements, mesures d'équivalence et de pédagogie d'une différenciation profondément respectueuse de la République. Encore un mot, madame la présidente : on nous demande souvent de choisir, dualité cornélienne, entre notre mère ...
L'amendement du Gouvernement paraît très sympathique, moderne et modéré. J'aimerais toutefois appeler votre attention sur deux éléments au sujet desquels il est porteur de désordre. Premièrement, la région Grand Est a créé une vingtaine de territoires de projet : l'enjeu du niveau infraterritorial est donc parfaitement compris par le président...
Notre collègue Saulignac propose une simplification en cohérence avec notre plaidoyer, depuis le début de l'examen du projet de loi. Le présent amendement vise à étendre la faculté qu'il propose aux départements des Ardennes, de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de la Moselle.
Le nom de la future collectivité n'est pas qu'un symbole : il dit le sens du combat que nous allons mener ici, dans le respect mutuel. Comme l'a plus ou moins dit Camus, mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde. Il n'est pas ici question de créer une communauté mais bien une collectivité européenne. Or subsiste une ambiguïté sur...
Comme je l'ai déjà dit, mal nommer les choses, c'est ajouter à la confusion. Madame la ministre, peut-on considérer que le département qui le souhaite pourra se nommer « territoire », comme Belfort, ou « collectivité », et se qualifier d'européen ? De fait, beaucoup – dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ou la région Auvergne-Rhône-Alpes n...