Les amendements de Elsa Faucillon pour ce dossier
22 interventions trouvées.
Comme les maires, auprès de qui l'État s'était engagé à compenser les effets de la réforme de la taxe professionnelle, les enseignants, dont vous vous engagez aujourd'hui à augmenter la rémunération, savent bien qu'en l'absence de dispositif pérenne, la compensation de ce qui leur est retiré n'est pas garantie. Nous n'acceptons pas la logique ...
Ils proposent d'inscrire dans le texte, après l'alinéa 10, un « objectif de réduction du travail prescrit ». On est ici au coeur de ce qui oppose deux projets de société. En effet, par votre réforme, vous préconisez – et vous faites tout pour – que les citoyens de notre pays travaillent plus pour percevoir moins, les poussant à éviter à tout p...
Nous ne voyons pas, je l'avoue, comment le calcul de la pension sur la base de l'ensemble de la carrière pourrait se révéler plus favorable que celui sur la base des vingt-cinq meilleures années ; les débats en commission ne nous ont guère convaincus à ce sujet. Née après 1975, ma génération sera touchée par votre réforme. Or nous avons l'expé...
Mon intervention ne sera guère originale. Une règle mathématique s'applique. Nous avons déjà été confrontés à cette incompréhension, un collègue nous ayant même répondu qu'il fallait changer la règle car elle n'était pas intuitive. Nous parlons bien des meilleures années. Quand on retient de mauvaises années et qu'on les additionne à d'autres a...
Si nous nous montrons aussi prudents en demandant l'inscription, à l'article 1er, de fortes garanties s'agissant notamment du principe de non-régression, c'est parce que le niveau des pensions, dans les pays qui ont choisi le régime de retraite par points, a subi de graves régressions. Nous avons déjà évoqué cet exemple : la valeur du point a é...
M. le rapporteur Maire nous a expliqué qu'avec le futur système, certains allaient y perdre : le débat commence à avoir un peu de piquant… Je demande donc évidemment à M. Maire de bien vouloir, au fur et à mesure des interventions, égrener la liste de celles et ceux qui vont effectivement y perdre. C'est important pour éclairer le débat. Pour ...
Le problème est double : non seulement votre projet de loi n'offre pas de garanties, mais, en outre, seules 93 des 1 024 pages que compte votre prétendue étude d'impact méritent ce nom. En outre, même les cas-types qui y sont étudiés ne prouvent pas la réalité des slogans qui font des femmes les grandes gagnantes de la réforme, les femmes en ét...
Ces sous-entendus sont insupportables, ça suffit ! Je rappelle que le rapporteur a droit à un verre d'eau dans l'hémicycle, contrairement à nous : nous pouvons bien sortir un instant !
Je remarque, de la part de la majorité, un procédé assez récurrent et simpliste consistant, d'une certaine manière, à reporter sa stratégie sur l'adversaire.
Cette façon de faire était déjà visible à travers les tentatives de passage en force : on accuse l'opposition d'être dans l'obstruction. En revanche, un nouvel aspect de cette stratégie émerge, auquel je ne m'attendais pas : tenter d'attribuer la volonté de promouvoir un système de retraites par capitalisation à l'opposition, particulièrement à...
Il l'a bien dit ! Le même Président a ensuite, il y a quelques mois, fait adopter grâce à vous la loi PACTE. Vous n'avez pas lésiné, à travers ce texte, sur les avantages fiscaux pour tenter de faire basculer l'épargne française vers l'épargne retraite – mon collègue Éric Coquerel vient de citer les passages de l'exposé des motifs du projet de...
… qu'ils ne peuvent croire que nous aurions pour objectif de faire advenir un système de retraite par capitalisation. Assumez donc ce que vous faites : vous passez en force, vous individualisez les retraites et vous faites régresser les droits !
Si nous nous permettons de nous appesantir sur le problème des orthophonistes, c'est parce que ces derniers ont eux-mêmes insisté pour être reçus ; afin d'être mieux entendus, ils ont formulé vingt propositions. Nous sommes inquiets parce que nous constatons dans nos circonscriptions que les personnes qui souhaitent prendre rendez-vous chez un ...
Au sein du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, nous considérons que la meilleure façon de prendre la pénibilité en compte consiste à étendre au secteur privé les critères de départ anticipé en vigueur dans le secteur public. Je sais que le Président de la République n'est pas à l'aise avec le mot « pénible », tout comme le patron du...
Je voudrais alerter nos collègues sur les conséquences, parfois notables, des décisions politiques que nous prenons. S'agissant de la pénibilité, les répercussions sur les corps et sur l'espérance de vie sont particulièrement importantes. Une pièce de théâtre, adaptée du livre d'Édouard Louis Qui a tué mon père se joue actuellement en région pa...
Si l'examen de cet article nous amène évidemment à évoquer souvent les critères de pénibilité, on touche aussi là à votre conception de la liberté. La liberté à laquelle tend ce projet de loi est celle des plus riches de s'enrichir indéfiniment, tandis que tous les autres sont acculés à donner tout de leur vie pour tenter de la gagner. C'est pa...
Si votre projet de loi est adopté, tout le monde partira à la retraite plus tard, y compris ceux qui exercent des métiers pénibles. Par conséquent, oui, cette réforme est injuste et régressive. Certes, il est nécessaire d'apporter des améliorations au système actuel, mais il est possible de le faire sans pour autant changer de système.
Je vous ferai d'ailleurs remarquer que, durant la précédente législature, mon groupe avait été à l'origine d'une proposition de loi, adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale, visant à assurer la revalorisation des pensions de retraites agricoles, et que c'est votre Gouvernement qui a fait obstruction pour que ce texte ne soit pas adopté ...
Oui, cette réforme est régressive, nous pouvons malheureusement tous citer des exemples autour de nous qui le prouvent. Cela a déjà été dit à plusieurs reprises, mais peut-être faut-il encore le répéter : en Suède, l'adoption du système de retraite à points a accru le nombre de personnes de plus de 65 ans vivant en dessous du seuil de pauvreté.
Elle a fait considérablement baisser les pensions et la valeur du point a été diminuée à trois reprises.