Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Ce soir, vous décidez de recourir à la contrainte pour imposer un isolement obligatoire de dix jours, qui a jusqu'à présent été appliqué sans contrainte. Il me semble que nous avons le droit de comprendre et de recevoir des explications sur les raisons de ce choix. Connaîtriez-vous des tas de cas de personnes qui, sachant qu'elles avaient le co...

Sur cet amendement, il devrait y avoir une réponse du ministre. Quand va cesser l'application du passe sanitaire ? On sait très bien que les dispositions prises en temps extraordinaire, attentatoires aux libertés, ont tendance à se pérenniser dans des temps plus ordinaires. Cette mesure est contre-productive aujourd'hui en temps de crise ; mais...

Je repose des questions simples. Premièrement, pouvez-vous garantir qu'en plus de l'application du passe sanitaire il n'y aura pas un confinement à l'automne ?

Je ne lâche pas le morceau ! Le ministre nous dit qu'il a donné les chiffres. Les chiffres, les chiffres… mais je pose à nouveau la question : après plus d'un an où le covid est là et où les gens s'isolent, pourquoi faut-il, d'un seul coup, que cet isolement devienne obligatoire et soit potentiellement contrôlé par la police ? Est-ce parce que ...

J'ai entendu, sur les bancs de la majorité, des gens me dire : ça vaut toujours le coup d'essayer. Comme si c'était une petite chose ! Alors qu'on s'assoit sur les libertés publiques, qu'on demande des papiers à tout le monde partout, ce ne serait qu'un petit truc qui vaudrait le coup d'être essayé ? Deuxièmement, après mon collègue Jumel, je ...

En outre, rien ne prouve que les personnes qui estimaient ne pas respecter les règles de l'isolement sont allées crachoter partout. Il faut voir la faiblesse de votre argumentaire : un chiffre vous suffit à faire basculer le droit ! Une enquête téléphonique de l'ARS au cours des dernières semaines, et vous nous soutenez que l'incitation à s'iso...

Je le répète : quelques coups de fil, c'est tout ce qu'il vous faut pour que, par une espèce d'automatisme, vous inscriviez dans ce projet de loi le passage à l'obligation !

Il est quatre heures et demie du matin, nous terminons la discussion et, tranquillement, nous venons de décider que tout le monde pourra contrôler tout le monde à l'entrée des bars, des restaurants, des cinémas, des supermarchés et ainsi de suite, de décider que des salariés pourront être licenciés parce que leurs papiers sanitaires ne seront p...

Tout ce que vous avez à proposer, avec étroitesse, c'est du contrôle, de la police, de la matraque, des amendes, des papiers.

Alors que l'intelligence collective, l'intelligence de notre peuple, de nos concitoyens et même des députés ici présents devrait être utilisée pour imaginer des solutions nouvelles, pour imaginer comment toucher les 5 millions de personnes affectées d'une comorbidité qui ne sont pas vaccinées, comment aller chercher les 36 % de personnes en sit...

…on n'imagine rien, on se contente de penser qu'avec la matraque on va parvenir à quelque chose. Pendant cette nuit, vous avez imposé des dispositions qui nous font basculer dans un autre monde, mais moi…

malgré le rouleau compresseur des droits que vous aurez mis en branle cette nuit. Je pense que l'humain va tout de même résister à ces lois comme le chiendent résiste, comme mauvaise herbe, entre les pavés. Eh oui, il y aura des réticences dans le pays car ce que vous proposez est inapplicable en termes de calendrier.

Ce que vous proposez cette nuit et dont il restera des traces, c'est une rupture avec la liberté, l'égalité et la fraternité, que vous remplacez par votre obsession du contrôle.

Je souhaite appuyer la demande de ma collègue Sabine Rubin. Par ailleurs, je crois que notre assemblée pourrait jouer un rôle en dehors des moments où le Président de la République prend des décisions tout seul à la télévision et nous demande ensuite de les enregistrer. Je pense que nous devrions avoir toutes les semaines un débat dans cette a...

On nous dit « l'urgence, l'urgence » mais, pendant la seconde guerre mondiale, en Angleterre, qui se trouvait dans une situation d'urgence, c'est tous les jours que le Premier ministre britannique venait débattre avec les parlementaires sur les choix stratégiques. Tous les jours.

Et pendant la première guerre mondiale, où la France, justement, était aussi dans une situation d'urgence, c'est à l'Assemblée nationale que se prenaient les grandes décisions sur le roulement des Poilus au front, sur leur approvisionnement, sur la logistique. Aujourd'hui, cette assemblée est en démission. On claque des doigts pour qu'elle se ...

Voilà les questions dont devrait se servir cette assemblée, comme vient de le dire M. Corbière. Comment se fait-il qu'il y ait 16 % de vaccinés en Seine-Saint-Denis contre 66 % dans certaines commue des Hauts-de-Seine ?

Quand on vous dit cela, monsieur le ministre, vous nous répondez que nous n'avons qu'à venir dans le bureau du Premier ministre. Non, nous n'allons pas à la demande dans le bureau du Premier ministre, c'est ici que se passe la démocratie.

En théorie, c'est ici, la souveraineté nationale, pas dans le Conseil de défense, pas dans le Conseil scientifique, pas dans le bureau du Premier ministre ! C'est ici et je regrette que l'Assemblée nationale soit démissionnaire à cause de sa majorité. Oui, vous renoncez au rôle qui devrait être le nôtre et qui consisterait à donner un élan aux...

On regarde passer les trains, nous sommes la chambre d'enregistrement des désirs du Président, c'est notre seule fonction aujourd'hui. Voilà ce à quoi vous nous avez réduits.