Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Je répète que je n'ai aucun soupçon de conflit d'intérêts envers le rapporteur. À mes yeux, il s'agit d'une minute de sociologie critique et non d'une remise en cause individuelle de Jean-Baptiste Moreau. Nous sommes dans une logique du « cela va de soi », de l'évidence : il se trouve que cela fonctionne ainsi. Du coup, on va faire confiance au...

Monsieur le ministre, un spectre hante cette assemblée – du moins, je l'espère – , celui de l'effondrement écologique, celui d'un désastre non réversible. Mon premier engagement est plutôt tourné vers l'exigence d'égalité. Comme je l'explique toujours, en matière sociale, il y a des cycles : nous sommes dans un mauvais cycle depuis trente ans m...

Il y a un mot que j'aime bien : le scrupule. Scrupulus, en latin, désigne le petit caillou que l'on a dans la chaussure. Nicolas Hulot est aujourd'hui un gros caillou dans notre conscience, dans la vôtre aussi, concernant le contenu de ce projet de loi. Cela fait un peu du banc des ministres un banc des accusés.

À la radio, Nicolas Hulot s'exprimait ainsi : « Est-ce que nous avons commencé à réduire l'utilisation des pesticides ? La réponse est non. Est-ce que nous avons commencé à enrayer l'érosion de la biodiversité ? La réponse est non. Est-ce que nous avons commencé à [arrêter] l'artificialisation des sols ? La réponse est non. [... ] Je n'ai pas r...

Quand les états généraux de l'alimentation ont démarré, je ne pensais pas moi non plus que je voterais contre ce texte et pour une motion de rejet proposée par Les Républicains. Je suis tout à fait d'accord : ce qu'on nous propose en ce qui concerne les prix est extrêmement décevant. Sachant combien la situation des agriculteurs est difficile ...

J'ai déjà entendu cela quelque part. Un amendement vient d'être défendu avec précision et conviction par Loïc Prud'homme sur un sujet que, pour ma part, je méconnaissais jusqu'à maintenant. Le minimum, me semble-t-il, est de motiver l'avis, de nous dire pourquoi vous refusez cette mesure en faveur des paysans boulangers.

Même remarque que tout à l'heure : de mon point de vue, le problème qui est posé mérite davantage qu'un simple avis défavorable.

Je ne me suis pas suffisamment penché sur la question pour émettre un avis sur le fond, mais Mme Louwagie met là en lumière un procédé récurrent, où les questions sont éternellement repoussées : je me souviens de Richard Ramos interpellant le Gouvernement dans un précédent texte à propos de la publication des comptes de Lactalis ou Bigard !

Monsieur le ministre, nous voici à la fin du marathon. Je suis un nouveau député et je suis donc un peu surpris que ça se termine comme ça, vers trois heures du matin. Il s'agit donc de débattre tranquillement jusqu'au bout. C'est presque par hasard que je me suis saisi du dossier de l'agriculture : en début de mandat, on se dit qu'il nous fau...

Bien sûr. Je ne veux faire de jaloux sur aucun banc : Sébastien Jumel, André Chassaigne, et d'autres. Cela a été pour nous l'occasion de rencontres. Pour moi, le propos qui m'a le plus marqué a été celui de Bruno Dufayet, le président de la Fédération nationale bovine, venu en commission pour nous réclamer un nouveau contrat social entre les a...

Eh oui ! L'un des moments clés du débat que nous avons eu dans cet hémicycle est venu d'abord – il faut le dire – des bancs des Républicains, …

… qui ont interpellé M. le ministre et lui ont demandé : « Monsieur le ministre, pouvez-vous nous garantir qu'il n'arrivera pas en France de boeuf nourri aux farines animales ? » Silence de M. le ministre. Vous êtes remontés au créneau et avez reposé votre question : « Monsieur le ministre, pouvez-vous nous garantir qu'il n'y aura pas en France...

Il y a là une véritable schizophrénie dans la politique du Gouvernement. C'est un trou dans la raquette que ces accords, cette acceptation d'une mondialisation houleuse sur le terrain de l'agriculture. Le boeuf potentiellement nourri aux farines animales est évidemment un problème pour les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi pour les conso...

On peut donc se demander à quoi sert un projet de loi de cette nature, qui prétend, entre autres choses, monter en gamme, quand on continue de s'inscrire dans cette mondialisation et de pousser plus avant le bouchon, …

… et quand on refuse de mettre en place – ce qui aurait été pour nous un cap – une exception française en matière d'agriculture. Or, on ne va pas du tout vers une telle exception. J'ai rencontré dans son verger, à Villeneuve-sur-Isère, me semble-t-il, dans la Drôme, un autre responsable de filière…

Régis Aubenas est responsable de la filière des fruits et légumes à la FNSEA. Ce sont des amitiés que j'aime bien, des amitiés qui transcendent les clivages. Évidemment, du fait que je suis à La France insoumise et de gauche, on ne s'attend pas que je me tourne naturellement vers la FNSEA, et c'est pour cela que j'apprécie régulièrement ces ami...

La première fois que j'ai rencontré Régis Aubenas, c'était l'hiver, il avait son bonnet sur les oreilles, il était dans son verger, où il fait notamment des pêches et des abricots, il m'a dit : « J'ai fait 75 000 euros de déficit cette année. Si je fais pareil l'année prochaine, je mets la clé sous la porte : ça n'en ferait qu'un de plus dans l...

Je suis insupportable ? Tant pis. Je poursuivrai mon propos – qui ne durera pas 57 minutes, rassurez-vous : je ne suis pas capable de réaliser les exploits de mon président Jean-Luc Mélenchon.

Ce n'est pas moi qui présenterai demain l'explication de vote au nom de mon groupe, mais il se trouve…

Au total, ce projet de loi a fait l'objet de 35 000 heures de discussion, sans compter les heures de discussion dans cette assemblée. Je me suis engagé personnellement, comme M. Potier et d'autres. Permettez-moi de prendre encore cinq minutes, et c'est tout.