Bien évidemment, on ne peut pas faire d'amalgame. Tout le monde a bien compris l'objet des amendements dont les exposés sommaires sont clairs.
J'ai évoqué le rapport que nous avons commis avec Naïma Moutchou, députée de la majorité, qui a été adopté à l'unanimité. Il visait à protéger les élus locaux, car il y a des entraves à l'exercice des pouvoirs de police des élus locaux. Qui est officier de police judiciaire – OPJ ? Ce sont les maires et leurs adjoints, non les députés ou les présidents de conseil départemental. Tout le monde a bien compris que mon amendement concerne les maires dont je rappelle qu'ils ont été la cible de 1 276 agressions en 2020. Je ne cherche pas une auto-immunité ou un statut particulier pour les députés que nous sommes ; d'ailleurs, nous nous mobilisons régulièrement lorsque l'un d'entre nous est hélas attaqué dans sa permanence – c'est ce que j'ai fait il y a encore quelques jours avec quelques collègues. Il s'agit d'une question de société et nous devons de même nous demander pourquoi certains s'attaquent aux policiers, aux gendarmes ou aux médecins.
Soyons clairs, des choses ont été faites par le Gouvernement et je ne fais pas de procès en laxisme, mais il faut envoyer un signal aux maires. Pour avoir été maire pendant vingt-deux ans, je peux vous assurer que l'on est au contact quotidien de nos concitoyens, au moins autant que certaines professions.