C'est un plaisir de m'exprimer cet après-midi devant vous, dans le prolongement du succès de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Je tiens à saluer l'état d'esprit constructif de l'ensemble des participants aux travaux de la CMP, notamment les sénateurs Richard Yung, Hugues Saury et Rachid Temal, et bien évidemment notre rapporteur Hervé Berville. J'ai une pensée particulière et émue pour la présidente Marielle de Sarnez, qui nous a quittés avant l'examen de ce projet de loi mais dont l'engagement était connu de tous. Enfin, je veux saluer le travail des présidents de commission des deux chambres, à commencer par vous, cher Jean-Louis Bourlanges, qui avez mené nos débats d'une main de maître.
Lors du vote solennel du 2 mars dernier, j'avais déclaré que la représentation nationale et les acteurs du développement savaient parler d'une seule voix lorsqu'il s'agissait de lutter contre les inégalités mondiales ; désormais, grâce à cette adoption, c'est l'ensemble du Parlement français et notre pays tout entier qui marquent leur unité pour aider les pays les plus vulnérables en ces temps de crise. Car oui, nous sommes à la croisée des chemins : face à la pandémie de covid-19, face à la montée de la pauvreté, face aux dérèglements climatiques et à l'usage croissant de la violence, certains ont choisi le repli sur soi, mais pas la France qui, au contraire, a décidé d'être au rendez-vous de la solidarité et d'augmenter son aide publique au développement. Par cette loi, la France réaffirme que le développement doit être pleinement employé au service d'un monde qui reste à construire, un monde où la science, la paix et la prospérité conduiront au bonheur de tous.
Le groupe La République en marche se réjouit de la version adoptée par la CMP en ce qu'elle marque un tournant historique dans la politique de développement française.
Les principales dispositions du projet de loi telles que votées par notre assemblée ont été conservées, en particulier le cap d'une APD fixée à hauteur de 0,7 % du RNB. Ce faisant, nous respecterons non seulement les engagements du Président de la République, mais également ceux pris par la France devant l'Assemblée générale des Nations unies il y a un demi-siècle.
Cette loi fait l'honneur de notre législature et de chacune et chacun d'entre vous. Elle fait plus particulièrement l'honneur de plusieurs de nos collègues : Jacques Maire et sa volonté d'associer l'ensemble des acteurs locaux à notre stratégie de développement solidaire ; Jean-Paul Lecoq, pour son engagement – que je partage – en faveur de la préservation de l'espace humanitaire ; Aina Kuric et Laurence Dumont, pour leurs efforts constants en faveur des enfants sans identité ;…