J'emploie l'expression « quelques poignées de dollars » car, en Seine-Maritime, nous sommes toujours concernés par les suites de cet accident. J'ai en mémoire, comme quelques-uns d'entre nous ici, les propos des maires auditionnés par le président de la mission d'information, Christophe Bouillon : ces maires de l'agglomération rouennaise et des zones rurales nous disaient vouloir être informés des périls qui peuvent potentiellement toucher les populations. Qu'il s'agisse de l'axe constitué par la Seine, particulièrement exposé aux risques, ou de l'axe rhodanien – et je me tourne vers notre collègue Pierre Dharréville –, ils voulaient l'exemplarité pour ces bassins industriels où se concentrent des sites Seveso mais également des sites de chargement, d'entreposage et de déchargement de produits dangereux. Ils se disaient prêts à s'engager dans une politique d'exemplarité dans leur territoire pour que les habitants et l'ensemble des acteurs industriels et sociaux puissent vivre en paix en ayant accompli tout ce qu'il est possible de faire en matière de lutte contre le risque d'accidents industriels.