Tout le monde sait que la loi du 9 décembre 1905, même si elle s'intitule loi de séparation des Églises et de l'État, concernait en réalité les relations entre ce dernier – et tout ce qui relève de la sphère publique – avec l'Église catholique. Auparavant, il n'y avait pas de séparation, mais une promotion du catholicisme par les collectivités publiques. La séparation a eu lieu ; elle n'a pas été simple, et a même souvent été douloureuse. Mais cela n'empêche pas des candidats aux élections, qui n'exercent donc pas encore les fonctions d'un élu, de revendiquer, s'ils en ont envie, une sensibilité religieuse.