Je souhaite tout d'abord remercier Mme la rapporteure dont l'engagement et la détermination nous permettent à présent d'examiner ce texte. Merci à toutes celles et à tous ceux qui, comme M. Lachaud, dans la diversité de leur sensibilité, ont œuvré à cette proposition de loi, à ce progrès ; merci à Mme la ministre déléguée et au Gouvernement de leur détermination à agir dans ce domaine. Je salue l'engagement exemplaire, la mobilisation, des associations dont nous allons satisfaire une demande bien légitime, et qui réalisent un travail formidable. Elles nous ont éclairés ; nous soutenons ici leur juste cause. Il était temps d'interdire ces pratiques de torture qui marquent dramatiquement et durablement leurs victimes. Il était temps de s'attaquer à ces violences LGBTQIA+phobes, d'en finir avec ces atteintes inacceptables à la dignité et à l'intégrité humaines.
Lutter contre l'inacceptable, c'est bien l'objet de l'article que nous nous apprêtons à examiner puis à voter. Il permettra de fixer une définition claire, de combler un vide juridique et d'infliger des condamnations fermes à celles et ceux qui s'adonnent à ces pratiques rétrogrades. Demain, grâce à la loi, les victimes pourront porter plainte et agir en justice. Il sera de notre devoir de les accompagner, de les aider au mieux, afin que ce fléau soit rapidement enrayé. Il s'agit bien d'un enjeu de civilisation, d'un choix crucial pour déterminer la société dans laquelle nous voulons vivre. Je le réaffirme ici : il n'y a rien à guérir. Nous l'inscrivons aujourd'hui dans le marbre de la loi car chacun a le droit de vivre sa vie comme il ou elle l'entend.