Il suffit d'inscrire à l'ordre du jour de nos travaux des débats sur l'état d'urgence et sur la crise sanitaire pour que nous répondions présents ! Il ne devait pas y avoir de session extraordinaire début septembre ; pourtant, le 7 septembre, nous étions tous ici présents, et sans rechigner ! On nous dit que cela prend du temps de réunir le Parlement. Ah oui !… Cet été, nous avons passé vingt-quatre heures de plus que ce que le Gouvernement avait prévu – pendant un week-end, de surcroît ! Comme c'est compliqué, d'écouter le Parlement et de le laisser parler vingt-quatre heures ! Cela étant, nous avons bien compris que le Président de la République et la majorité n'avaient que faire de notre droit d'amendement et des droits du Parlement : hier, le Président de la République a dit que le droit d'amendement est sans doute « légitime » mais qu'« il est clair que sur ce sujet, une réforme de notre Constitution s'imposera ». Voilà, c'est dit, c'est clair : lors d'une prochaine législature, notre droit de parole sera encore raccourci.