Nous sommes réunis à la veille de la journée mondiale des personnes handicapées pour examiner un texte attendu et réparateur d'injustices profondes, qui fragilisent une partie de nos concitoyennes et de nos concitoyens depuis trop longtemps. Je suis fier de défendre pour la deuxième fois, avec notre collègue Jeanine Dubié, cette proposition de loi.
La déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés, prestation d'autonomie, est en effet une urgence. Je rappelle que même à taux plein, elle se situe en dessous du seuil de pauvreté. Son montant est calculé en tenant compte des revenus du bénéficiaire et de son conjoint. Par conséquent, si les revenus du couple dépassent un certain plafond, l'AAH est amputée proportionnellement, voire n'est plus perçue par le bénéficiaire.
Les personnes handicapées sont dès lors soumises à un choix sinistre : renoncer à leur indépendance financière ou à vivre en couple ; c'est ce qu'ils appellent le prix de l'amour, un prix inacceptable.
Non, il n'est pas acceptable de maintenir en vigueur des règles de calcul contraires à l'autonomie et à la dignité des personnes,…