Pour un cas semblable au vôtre, chère collègue, il faut simplifier les procédures et réduire les délais. Mais faut-il passer d'un excès à l'autre ? Autoriser un individu à changer de nom uniquement parce qu'il le ressent comme tel, ce n'est pas le protéger. Que prévoyez-vous, monsieur le rapporteur, monsieur le garde des sceaux, dans certaines situations concrètes, pour protéger celui qui agirait sur un coup de tête parce que les choses se sont mal passées un soir, qu'il est fâché et veut changer de nom – dans le cas de pressions, on pourrait toujours dire qu'il y a eu un vice du consentement ? De plus, il n'est possible de recourir à cette procédure qu'une fois. Vous voyez bien que la fonder sur la volonté individuelle ne tient pas. Vous ne protégez pas l'individu.