Apparemment, nous ne rencontrons pas tout à fait les mêmes personnes, madame la rapporteure. Ceux que je rencontre critiquent plus la numérisation de l'administration telle qu'elle a déjà commencé qu'ils n'expriment une aspiration à la voir se développer.
Aujourd'hui, l'administration a atteint un tel degré de numérisation qu'on ne peut plus traiter un dossier de Sécurité sociale, obtenir un permis de conduire ou une carte grise sans passer par une borne ; il n'y a plus d'agents dans les préfectures. Tous ceux que je rencontre demandent qu'on réintroduise de l'humain dans les relations entre les administrations et les administrés ; j'entends davantage cela qu'une aspiration à l'automatisation.
Il aurait été utile de suivre la recommandation de la CNIL, qui nous appelle à pousser plus loin la réflexion sur ce sujet avant de légiférer. Je pense à certain algorithme : j'ignore s'il s'agissait d'un algorithme boîte noire ou sous maîtrise humaine, mais ce que je sais, c'est qu'à cause de lui, des milliers de lycéens sont restés sans affectation à la rentrée universitaire. Il s'agit de l'algorithme qui a fait APB