Il faut également préciser que plus de la moitié des habitations constituent des habitations de fortune, pour ne pas dire des bidonvilles insalubres, au point que si un ouragan, de type Irma, venait à balayer Mayotte, les pertes humaines seraient considérables.
Comme l'a fortement indiqué Mansour Kamardine devant nous, lorsque les Mahorais ont choisi la départementalisation, il s'agissait pour eux d'être libres. Or cette liberté n'existe pas à cause de l'immigration. Afin d'illustrer son propos, il a rappelé qu'un lycée a dû se résoudre à arrêter tout enseignement, car il a été saccagé par des voyous. Un jeune piégé sur une route a dû lutter pour sa survie. La violence règne et les exemples se multiplient. Depuis lundi, les maires de Mayotte ont fermé l'ensemble des mairies, afin de protester contre l'insécurité et de montrer le mécontentement de la population. Il y a plus que jamais urgence à ce que le Gouvernement se mobilise pour prendre à bras-le-corps la situation de Mayotte.
Fin février, la ministre des outre-mer, Mme Girardin, a annoncé une série de mesures dites « déterminées » pour améliorer la sécurité, parmi lesquelles l'envoi de gendarmes supplémentaires et la création d'une zone de sécurité prioritaire. Or, comme l'a souligné Laurent Wauquiez, ces « mesurettes » ne sont pas suffisantes. Il a demandé « de vraies réponses », car le sentiment aujourd'hui des Mahorais « est que la France n'assure plus ses devoirs et que la République ici démissionne ».