Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du mercredi 7 mars 2018 à 15h00
Convention d'entraide judiciaire en matière pénale avec les comores — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Mes chers collègues, je voudrais vous faire remarquer – comme d'autres – combien l'actualité parlementaire est rattrapée par l'actualité tout court. Ce qui se passe à Mayotte l'illustre encore une fois. Je ne pensais pas que nous débattrions, ce soir, de Mayotte, mais c'est une bonne chose : c'est pour moi l'occasion de rappeler certaines idées, en revenant sur certaines choses que l'on a pu entendre.

Cette île est française depuis de longues années en raison d'une histoire particulière, monsieur Lecoq, celle des « sultans batailleurs ». Vous savez bien pourquoi cette île, ses habitants, sont attachés à la France : Mayotte n'est pas une possession française, les Mahorais sont français parce qu'ils ont décidé, par leur vote, de le rester. C'est important. Je partage le point de vue de notre collègue Jean-Luc Mélenchon : il n'y a pas de Français de seconde zone, et Mayotte, les Mahorais, doivent être français jusqu'au bout des ongles. La République a des droits et des devoirs envers eux : c'est le moment de le rappeler.

Cela étant, ce débat arrive à point nommé puisque le gouvernement des Comores joue d'ambiguïté, à tel point qu'en adoptant aujourd'hui ce projet de loi de ratification, nous ne savons même pas si les instruments de ratification aux Comores sont opérationnels ! C'est dire dans quel flou nous nous mouvons.

Je voulais profiter de cette occasion pour rappeler l'ambiguïté dont les Comores jouent depuis de très longues années. À la vérité, elles utilisent les mouvements de population, l'immigration, pour faire pression sur la France. Il ne faut pas en être dupe, cher collègue, pas plus que des arguments avancés par la Russie à la tribune de l'ONU.

Cette convention est un premier pas, qu'il faut saluer ; j'espère qu'elle permettra une normalisation des relations avec les Comores. Nous voterons donc pour ce texte qui va à l'essentiel en permettant une meilleure prise en compte de nos intérêts respectifs.

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