À ce stade de nos débats, je rappelle – comme Mme la ministre l'a fait avant moi, ce dont je la remercie – que cette proposition de loi est issue du Sénat, donc des sénateurs, représentants de la République française, certes, mais aussi des territoires. Ils ont eu le mérite d'y associer un certain nombre de députés – nous en faisons partie, ce soir – eux aussi venus d'horizons politiques et de territoires complètement différents.
N'oubliez jamais, mes chers collègues, notamment ceux d'entre vous qui en sont à leur premier mandat, que tout est enregistré et retranscrit mot à mot. Il n'y a tout de même pas beaucoup de parlementaires, ce soir, pour dire que l'accueil des gens du voyage ne suscite absolument aucun problème dans notre pays. Au contraire ! Nous avons tous dit calmement – je vous renvoie une fois encore à l'origine de nos travaux parlementaires – que la République se doit de les accueillir qualitativement et quantitativement, que ce n'est pas encore suffisant, mais qu'il convient également de faire confiance aux élus qui s'engagent dans les schémas départementaux et les aires d'accueil et ne pas rendre la vie impossible aux populations qui habitent et vivent en permanence sur place, qui travaillent et qui ont une activité économique en bordure de ces aires.
Je me permets de rappeler l'ensemble de ce contexte parce que – je le dis très amicalement à nos collègues de la majorité – vous ne nous entraînerez pas sur le terrain de la culpabilisation quant à des propos que nous n'avons pas tenus.