Je voudrais profiter de cette discussion sur l'article 4 pour répondre à M. Paris.
Oui, monsieur Paris, les Français nous regardent lorsque nous débattons dans cet hémicycle. Oui, ils se rendent comptent que ce que nous votons ici aura un impact sur leur vie quotidienne, et ce d'autant plus lorsqu'ils sont gênés par les envahissements, par les dégradations, par l'absence de respect de la législation – ils ont le sentiment, très répandu, qu'il y a deux poids, deux mesures, par exemple lorsqu'ils sont sanctionnés pour des infractions aux règles de vitesse ou de stationnement.
Ce que nous voulons faire ici c'est apporter des réponses et des solutions. Ce texte dont vous dites qu'il est équilibré, l'était effectivement lorsqu'il est arrivé sur le bureau de l'Assemblée nationale mais vous l'avez malheureusement vidé de sa substance. Il ne reste plus que ce malheureux article 4 qui ne veut plus dire grand-chose sans tous ceux qui ont été supprimés en commission des lois par votre majorité.
Nous aurions pu nous retrouver sur un certain nombre de dispositions. Malheureusement, j'ai l'impression que les orateurs qui interviennent au nom de votre groupe sont ceux qui sont le moins confrontés à ces situations. Pourtant, un certain nombre de vos collègues sont quelque peu gênés aux entournures parce que c'est aussi leur quotidien : les députés Les Républicains ne sont pas les seuls à être confrontés à ces problèmes.
J'aurais attendu de ceux qui se targuent d'être du nouveau monde qu'ils se montrent un peu plus constructifs, même vis-à-vis de propositions émanant de l'opposition. J'ai le souvenir que sous la législature précédente, en dépit du clivage droite-gauche que vous qualifiez d'ancien monde, nous pouvions nous retrouver autour de textes ou de dispositions d'intérêt général. Dans le nouveau monde qui est le nôtre aujourd'hui, nous retrouvons ce qu'il y avait de pire dans l'ancien : le sectarisme et la considération, sur vos bancs, que toutes les propositions de l'opposition sont nulles et non avenues.