Parmi les arguments qui nous sont opposés, vous dites, madame la ministre, que nous agitons les peurs. En aucun cas nous ne cherchons à agiter les peurs ! Les débats que nous avons eus dans cet hémicycle depuis dix mois, qu'ils portent sur la CSG, sur l'hôpital ou sur le code du travail, préoccupent la population française. Vous l'avez d'ailleurs constaté vous-même, car entre les propos du Gouvernement et la réalité dans le pays, il y a une différence. Et vous l'admettez, comme M. Philippe lorsqu'il a concédé qu'il fallait revoir les choses en matière de CSG, car près d'un million de retraités pourraient en être exonérés demain, le Gouvernement en ayant fait un peu trop.
Voilà pourquoi nous ne tolérons pas, je le dis très tranquillement, qu'on nous reproche d'agiter les peurs. Nous avons des débats frontaux, qui emportent effectivement une vision différente de la société. Je vous abjure de renoncer à user de cet argument à notre encontre.