J'entends les arguments de M. le ministre, mais il serait dommage d'attendre. Sur le sujet de l'huile de palme, les industriels ont souvent vu leur responsabilité dénoncée, ils ont été fustigés, des polémiques ont entraîné d'autres polémiques. Mais certains acteurs prennent leurs responsabilités, il y a une prise de conscience dans l'opinion, des engagements ont été pris dans la déclaration d'Amsterdam – qui, pour le coup, fixe l'échéance à 2020. Il serait dommage, du point de vue économique et de notre responsabilité, de dire à ces acteurs qui font des efforts, qui ont fixé des objectifs dans un délai certes serré, comme Mme Pompili l'a dit, mais pour lesquels ils s'engagent, qu'on reporte tout à plus tard.
J'ajoute que la déclaration d'Amsterdam concerne principalement les pays européens. Il convient d'envoyer un signal fort à ces pays, sans quoi nous risquons de les décourager et de perdre du temps dans la lutte contre la déforestation, qui, elle, n'attend pas.