Cet amendement est le premier d'une série de 170 propositions que le groupe Les Républicains va vous soumettre. Vous l'avez compris, nous ne sommes pas seulement opposés à l'orientation que vous dessinez, mais tenons à formuler un ensemble de contre-propositions.
Vous avez, monsieur le ministre d'État, évoqué Sparte, Athènes, Jean Jaurès, votre expérience de dix-neuf années comme sénateur socialiste du Rhône, vos souvenirs de maire de Lyon. Tout cela est extrêmement intéressant, je ne doute pas que nous pourrons en parler lorsque vous le souhaiterez. Mais nous aimerions surtout parler de ce texte et parler d'avenir !
Vous vous apprêtez à sortir de l'état d'urgence : tel est le choix fondamental qu'Emmanuel Macron et son gouvernement nous proposent. Nous soutenons, sur les bancs du groupe Les Républicains, qu'il n'est pas raisonnable aujourd'hui d'emprunter cette voie alors que s'amplifie et s'accélère la menace djihadiste.
Vous venez à l'instant, monsieur le ministre d'État, de nous faire part d'un doute qui semble s'être instillé dans votre esprit. Vous avez en effet dit, il y a quelques minutes, que vous serez peut-être, à un moment, amenés à rétablir l'état d'urgence.
Nous vous disons, avertis de l'expérience, notamment du 14 juillet 2016, qu'il n'est pas raisonnable aujourd'hui de désarmer la nation. Et nous allons développer nos arguments au fil des amendements. L'état d'urgence comporte un certain nombre de mesures opérationnelles dont vous allez vous priver. C'est une responsabilité très lourde que vous prenez ce soir devant les Français.