Je souhaite compléter les explications de Mme la rapporteure et de M. le secrétaire d'État. Ces amendements de suppression n'ont pas lieu d'être, car ils sont liés à une méconnaissance de la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
En réalité, le « plaider-coupable », comme on l'appelle, sera un outil complémentaire pour le parquet, mais il ne sera pas le seul. Lorsque le parquet décidera de poursuivre une infraction, il pourra engager soit une procédure traditionnelle devant le tribunal correctionnel, soit d'autres procédures, y compris la CRPC que nous voulons étendre aux délits de fraude fiscale. La CRPC sera donc simplement un outil. Il reviendra au parquet d'apprécier l'opportunité d'appliquer cette procédure bien plus rapide qu'un procès traditionnel. Il faut faire confiance au parquet : c'est en fonction des éléments du dossier qu'il va apprécier s'il est préférable de s'inscrire dans le cadre d'une procédure traditionnelle ou d'une CRPC.
Pour soutenir ces amendements de suppression, vous avez tous utilisé un argument parfaitement inexact : vous avez prétendu que la CRPC sortait du cadre d'un procès public. C'est tout à fait inexact ! Le parquet fait une proposition au prévenu ; ce dernier négocie avec le parquet et est libre d'accepter ou non la proposition qui lui est faite.