Je ne partage pas du tout les analyses de M. Hetzel. Ce texte comprend en effet de très fortes avancées en termes de compétences, qui ont été citées tout à l'heure et sur lesquelles nous reviendrons tout au long de son examen, en matière par exemple de coopération transfrontalière ou de bilinguisme.
Pour ce qui est du bilinguisme, les avancées sont très importantes, avec une volonté très affirmée de pouvoir gérer ce champ de la politique publique. Notre groupe du MODEM souhaite pouvoir préciser certaines choses. Comme je le disais au début, en effet, les intentions sont louables, intéressantes et marquées, mais pour qu'elles se concrétisent en termes de politiques publiques et produisent des résultats immédiats pour nos concitoyens, il faut des moyens, de la méthode et des outils, et c'est ce que nous nous efforcerons de préciser dans la discussion qui aura lieu, avec plusieurs amendements.
Nous avons ainsi proposé la création d'un pôle d'excellence, proposition malheureusement jugée irrecevable au titre de l'article 40 de la Constitution, ainsi que la possibilité de développer des centres de recrutement franco-allemands. Ce sont là quelques outils et quelques moyens destinés à permettre très concrètement de développer rapidement des politiques publiques ayant des effets rapides.
Je rappelais en effet tout à l'heure qu'au-delà des discours, nous rencontrons, dans la réalité, un déficit en matière de bilinguisme par comparaison, par exemple, avec le Pays basque, où 40 % des jeunes apprennent le basque, tandis qu'ils sont moins de 20 % en Alsace. Ainsi, alors qu'un nombre important d'emplois sont à pourvoir en Suisse et en Allemagne, on ne trouve pas de jeunes Alsaciens pour y aller, comment c'était le cas auparavant, principalement par défaut de maîtrise de la langue. Nous allons donc nous efforcer de préciser dans cet article un certain nombre de moyens et d'outils