Cette discussion est symptomatique du fait que l'on a tendance à regarder l'objet « Collectivité européenne d'Alsace » comme si la logique de la différenciation n'existait pas. En réalité, les responsabilités, qu'il s'agisse par exemple de l'enseignement de la langue régionale – en l'espèce, de la langue du voisin, l'allemand – , des politiques transfrontalières ou du transfert d'autoroutes nationales, peuvent, comme le nom, évoluer dans le cadre législatif actuel. Du reste, le Conseil d'État indique que beaucoup de choses sont d'ores et déjà possibles en matière de différenciation.
Pour ma part, je suis attaché à la dénomination « Collectivité européenne d'Alsace », qui traduit une réalité nouvelle, c'est-à-dire des responsabilités nouvelles pour l'Alsace, qui correspondent à ses spécificités.