Je n'étais pas enchanté par cette dénomination au premier abord, car j'aimerais que l'Alsace sorte un jour du Grand Est. Mais un nom reste un nom : l'essentiel se trouve dans les compétences qui seront exercées, ou non, par la collectivité. Songez au département de Mayotte, qui exerce des compétences régionales malgré son nom, ou au territoire de Belfort !
Cependant, ce nom présente un avantage : Strasbourg est l'une des trois capitales européennes. La France oublie souvent qu'elle compte deux capitales. À Strasbourg, grosso mode 20 000 emplois sont liés à l'Europe. Ce n'est pas rien. Au moment où Strasbourg est contestée en tant que capitale européenne, la réaffirmation de ce titre n'est pas inutile, en ce qu'il rappelle la dimension de notre collectivité. Peu d'Alsaciens s'y opposent.
Enfin, les mesures que nous prenons aujourd'hui en faveur de l'Alsace n'interdisent rien pour d'autres départements ou d'autres régions. Je rêve de voir renaître la Lorraine que j'aime, je rêve de voir renaître l'extraordinaire Champagne-Ardenne. La France est riche de ses diversités, elle est forte de son unicité.