Intervention de Bernard Perrut

Séance en hémicycle du mardi 9 juin 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Avenir professionnel des jeunes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Nombreux sont les jeunes et leurs parents à nous solliciter, chaque jour, parce qu'ils sont inquiets pour leur avenir : certains entrent dans l'enseignement supérieur ou poursuivent leurs études, d'autres s'apprêtent à démarrer dans la vie active et cherchent leur premier emploi mais tous, reconnaissons-le, se trouvent devant des perspectives peu encourageantes. À quoi ressemblera cette rentrée pour ceux qui poursuivent leurs études ? Comment se feront les enseignements et les évaluations ? Comment faire face aux reports de stages, au décalage des concours d'entrée dans les grandes écoles, aux suppressions d'emplois d'été pour de nombreux étudiants ?

Pour près de 700 000 étudiants en fin de cursus, l'entrée dans la vie active sera difficile car les perspectives d'embauche sont repoussées et les offres limitées. Quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre pour favoriser leur insertion face à un marché de l'emploi dégradé ? Comment leur redonner des perspectives ? Quel système d'aide à l'embauche, quel dispositif d'exonération des cotisations patronales permettront d'inciter les entreprises à recruter des jeunes ?

La semaine dernière, madame la ministre du travail, vous avez annoncé plusieurs mesures en faveur de l'apprentissage et je m'en réjouis. Cependant, les jeunes les plus éloignés de l'emploi, trop souvent sans qualification, rencontreront encore plus de difficultés qu'auparavant. Quelles mesures seront proposées, quels moyens humains et financiers seront dégagés pour renforcer leur accompagnement par les missions locales et pour faciliter leur embauche ? Nous ne saurions attendre le mois de juillet et le lancement de votre plan relatif à l'emploi des jeunes.

Je compte sur vous, madame la ministre, et sur votre collègue chargée de l'enseignement supérieur, afin de tout mettre en oeuvre pour que cette génération de jeunes ne soit pas sacrifiée. Ne serait-il pas souhaitable, par exemple, de créer des structures de proximité réactives réunissant les préfets, les régions et les départements, qui auraient, tous ensemble, pour mission d'aider les jeunes pénalisés par la crise du covid-19 ? Dans ma circonscription comme partout en France, les jeunes attendent des réponses concrètes. Ils ne sauraient être la variable d'ajustement de la crise.

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