Monsieur le ministre, vous avez rappelé qu'en février, le premier foyer épidémique a pu être traité, en Haute-Savoie, sans qu'il y ait eu à déplorer de décès, ce qui est heureux. Et vous vous demandiez ce que vous auriez entendu si vous aviez alors proposé les dispositions dont nous débattons.
À la mi-juin, nous sommes toujours en état d'urgence sanitaire. Or, comme je l'ai déjà souligné, trente-quatre malades ont été identifiés dans trois communes de la rive gauche de la métropole de Rouen, qui compte 500 000 habitants. Et vous l'avez signalé vous-même, d'autres foyers épidémiques se manifestent sur tout le territoire national.
Malheureusement, ni les élus locaux ni les députés ne sont informés de manière transparente des dispositions – de façon générale, sans entrer, évidemment, dans le secret médical – prises pour détecter et suivre de manière précise la résurgence de ces foyers épidémiques. Quelles sont, parmi les dispositions que vous prévoyez, celles auxquelles vous auriez recouru dans le cas de cette métropole active, industrieuse, de 500 000 habitants ? Je vous demande de nous répondre sur ce point, qui me paraît au coeur des contradictions de votre projet de loi – sans aucun procès d'intention sur les choix que vous seriez conduit à faire.