Vous cherchez à nous enfermer dans une approche binaire : qui n'est pas avec nous est contre nous. Vous êtes assez brillant et assez sagace pour avoir parfaitement compris mes propos. Je les résume, et vous allez comprendre, si ce n'était pas déjà le cas – car je crois que tout le monde a bien compris.
Un : la maison brûle. Deux : le Gouvernement a raison de ne pas regarder à côté. Trois : si le constat est partagé, nous avons néanmoins des raisons juridiques de ne pas faire droit à votre demande d'état d'urgence sanitaire. Cela ne veut nullement dire que le Gouvernement serait désarmé, ou qu'il l'est, car il existe d'autres textes dans le droit commun. Nous refusons cette forme, qui est peut-être une facilité, du recours à l'état d'urgence. Dans tous les cas, nous refusons une banalisation de cet état d'exception. Oui, nous avons besoin de moyens. Oui, nous avons besoin d'agir collectivement, en responsabilité, mais ici, à l'Assemblée nationale, on ne se contente pas de bricoler avec le droit.