Monsieur le président, madame la ministre, avec cet article, la boucle est bouclée : il s'agit de vous donner le blanc-seing pour inscrire dans le droit toutes les contre-réformes qui n'auront pas été véritablement débattues dans cet hémicycle puisque nous ne débattons que du périmètre sur lequel vous pourrez détricoter les protections et les droits des salariés. Autant vous dire que nous sommes résolument opposés à cet article.
Il est assez ahurissant que vous ayez jugé urgentissime de détruire en un délai record les résultats de plus d'un siècle de luttes sociales, sans permettre au Parlement de s'exprimer sur le détail et parfois même sur les grandes lignes des mesures envisagées, sans nous laisser bénéficier d'un recul sur les effets des lois Macron et El Khomri, adoptées très récemment. Nous n'avons pas eu de vrai débat démocratique, et je ne parle même pas du débat public, totalement escamoté puisque nous sommes en plein été, période où la mobilisation sociale est extrêmement difficile. Vous n'en avez rien à secouer ! Vous avancez. C'est un déni de démocratie, un pur déni de démocratie : nous signons et nous persistons.
Vous voulez avoir les mains libres pour inscrire dans le droit des mesures dont nous ne savons pas précisément le détail, même si nous en avons compris la philosophie générale, qui nous inquiète profondément, car c'est un projet particulièrement libéral qui a été exposé dans cet hémicycle. Mais, non contents de cela, vous voulez en plus, dites-vous, corriger des erreurs matérielles et des choses mal faites dans les lois El Khomri et Macron. Tout ce travail ne nous paraît pas sérieux et nous semble dangereux pour le pays. Nous sommes frontalement opposés à cet article.
Le 19/07/2017 à 23:54, Scravenpouic a dit :
C'est sans doute aussi pour ça qu'on ne vous lit pas et qu'on ne vous répond pas, car ça n'existe pas le débat public...
Le 20/07/2017 à 08:48, Laïc1 a dit :
Tout à fait, mais à quoi sert le site "nos députés" alors ? On espère quand même que mes interventions, et celles des autres internautes également, peuvent servir à faire réfléchir, à leur niveau on ne peut plus modeste du fait de l'absence de débat public.
Le 21/07/2017 à 19:28, Scravenpouic a dit :
C'était ironique. Je viens de vous lire et de vous répondre : il y a bien un débat public. Lequel est très perplexe sur ces ordonnances technocratiques.
Le 21/07/2017 à 20:52, Laïc1 a dit :
Public, ça veut dire que tout le monde peut y participer. Les citoyens sont le public, et un débat public doit forcément les y associer. Est-ce que vous participez au débat ? Pas du tout, donc le débat n'est pas public.
Le 16/07/2017 à 09:38, Laïc1 a dit :
"Nous n'avons pas eu de vrai débat démocratique, et je ne parle même pas du débat public, totalement escamoté puisque nous sommes en plein été, période où la mobilisation sociale est extrêmement difficile."
Le débat public, ça n'existe pas en France, que l'on soit en été ou en hiver, raison pour laquelle d'ailleurs le citoyen que je suis en est réduit à commenter les interventions des députés, grâce à l'excellent site qu'est "nos députés".
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