Le professeur Claris a rendu, à la demande du ministère de la santé, un rapport de recommandations sur la gouvernance de l'hôpital, qui a mis en lumière deux défauts majeurs de la gouvernance actuelle : d'abord, un trop fort déséquilibre entre la gouvernance administrative d'une part, et les professionnels de santé, en particulier les médecins, d'autre part ; ensuite, un déséquilibre croissant entre établissements, au sein des groupements hospitaliers de territoire.
L'alinéa que je veux supprimer propose tout le contraire des préconisations du rapport Claris. Nous partageons avec vous l'idée qu'il faut faciliter le fonctionnement des établissements de santé afin qu'ils puissent se concentrer sur les soins, et nous sommes d'accord avec les mesures portant sur le budget et la certification des comptes. En ce qui concerne la gouvernance, en revanche, vous rendez-vous compte que vous allez laisser les clés des établissements hospitaliers aux seuls directeurs d'établissement, voire aux seuls directeurs de groupements hospitaliers de territoire, et même au seul directeur général de l'ARS, qui, tous autant qu'ils sont, passent plus de temps sur Twitter à prendre des positions politiques qu'à gérer la crise administrative ? Cette dérive technocratique est scandaleuse et inacceptable.