C'est déjà trop pour certains ; pour moi, c'est le peu de la solidarité exprimée par l'ensemble de la Nation. Peut-être n'est-ce pas aux collectivités de payer, peut-être le schéma de financement est-il à revoir, je veux bien l'entendre aussi, mais franchement, mes chers collègues, en cette période, je suis heurtée par le choix que vous faites aujourd'hui.
Suivons votre raisonnement : si l'on essaye de régulariser toutes ces personnes, où vont-elles émarger ? Regardez leurs caractéristiques socio-démographiques. Elles sont en majorité jeunes et sans emploi. Elles se seraient donc de toute façon retrouvées en tarification sociale. En quoi celle-ci peut-elle donc constituer une prime incitative à l'illégalité ? Personne ne détient la vérité mais, très honnêtement, je trouve cette proposition de loi stigmatisante.
Nous parlons ici de vies humaines, de personnes dans des situations dramatiques parce qu'elles sont déracinées et qu'elles ont été forcées à l'exil par une urgence économique, environnementale et politique insoutenable, que notre propre pays et l'Union européenne ont pu provoquer.