Nous avons posé le débat en commission concernant le lien entre l'APD accordée à un certain nombre de pays et l'absence ou l'insuffisance de délivrance de laissez-passer consulaires de la part de ces mêmes pays. Bien entendu, et l'exposé sommaire de l'amendement le mentionne, des progrès ont été réalisés, je n'en disconviens pas. Si 67 % des laissez-passer consulaires demandés par la France sont délivrés dans les temps, les chiffres sont néanmoins très hétérogènes selon les pays. Ainsi seuls 11,8 % des laissez-passer consulaires demandés au Mali ont été délivrés dans le temps, 17 % dans le cas de l'Égypte et 48 % pour l'Algérie.
Il ne faut pas se placer de notre point de vue, mais de celui de nos concitoyens : ils ne comprennent pas qu'alors que nous intervenons au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane, et que nos compatriotes y trouvent la mort en luttant contre les djihadistes, le Mali ne délivre pas de laissez-passer consulaires lorsque l'on souhaite reconduire des Maliens en situation irrégulière à la frontière. C'est un vrai débat, et il convient d'examiner sereinement cette situation qui est mal ressentie par nos compatriotes.