Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Ainsi le veut le temps programmé, chers collègues ! Je ne vous prévenais que par courtoisie. Si certains d'entre vous ont une course urgente à faire, allez-y, c'est le moment !

Merci, monsieur le président. Vous avez remarqué que j'en use avec modération ! Si j'interviens maintenant, au nom de notre groupe, au sujet de l'article 46, c'est parce que celui-ci revêt à nos yeux une signification politique très importante. Comme je l'ai déjà dit dans le cadre de la discussion générale en ouvrant le regard sur ce sujet, ce...

Je peux aussi vous parler de ghettos de pauvres, chers collègues, où 70 % de la population vit sous le seuil de pauvreté ! Ces niveaux de revenus sont connus ! Je suis bien obligé de le dire ! Saint-Maur-des-Fossés, avec 8 % de logements sociaux, n'a pas respecté une seule fois, depuis 2002, ses objectifs de rattrapage. Le Vésinet, avec 8 % de...

Je doute que quiconque ici, sur aucun banc, trouve cela normal ! Sinon, à quoi bon légiférer ? À quoi bon décider que nous faisons peuple commun si certains s'en émancipent et préfèrent payer plutôt que se mélanger ? Il faut se mélanger !

Face à de tels abus, les élus locaux qui n'ont pas fait leur devoir sont passés entre les gouttes. En effet, 266 communes sont visées par un arrêté de carence du préfet. Bien entendu, ce chiffre brut ne signifie rien, mais rapporté aux autres communes carencées, il démontre que seules 41 % des communes hors-la-loi se sont vu tirer les oreilles ...

Que valent alors les grands discours selon lesquels force doit rester à la loi ? Ce n'est pas seulement pour les voleurs de mobylettes ou pour ceux qui attaquent les banques que force doit rester à la loi ! Force doit rester à la loi lorsque nous en avons disposé ici – et nous avons voté la loi SRU à l'unanimité ! L'Assemblée nationale a adopt...

Ma voix porte ici la protestation de tous les autres, et d'abord celle de ces élus qui ont honnêtement pris leur part de la décision commune et ont décidé de procéder à ces constructions sociales, car ils ont pris conscience qu'ils n'étaient pas au niveau auquel le pays les attendait. Cela ne faisait pas spécialement leur affaire, pour beaucou...

Vous fragilisez la vie des gens, en instaurant des baux précaires, en installant tous ceux qui occupent ces logements dans l'insécurité sous prétexte d'une révision tous les trois ans. En croisant toutes ces mesures, on s'aperçoit, comme je vous l'avais dit au début de nos débats, que vous établissez la loi du marché dans le logement social – c...

Car la loi du marché, c'est toujours la guerre de chacun contre tous ; c'est toujours la guerre de tous contre les plus désarmés !

Ce que je dis là n'a rien d'un emportement lyrique ; c'est la mesure pure et simple de ce que l'on constate quand on observe avec sérieux, grâce aux méthodes de la sociologie, ce qui se passe quand les plus pauvres, les plus désarmés, les plus démunis sont privés des moyens de faire face à leur situation. Deux millions de familles attendent en...

C'est la collectivité, la communauté qui souffre de l'augmentation de la valeur du foncier ! Si vous agissiez comme cela, alors vous feriez comme à Berlin : là-bas, à l'inverse de Madrid, à l'inverse de Barcelone, il n'y a pas eu de bulle immobilière – et donc pas de risque d'éclatement de la bulle, l'immobilier entraînant dans sa chute tous l...

Jamais la question du foncier ne sera périphérique ; elle sera forcément centrale. La loi SRU était une tentative, un premier pas – et nous avions réussi à convaincre tout le monde ! – vers une organisation méthodique du marché, ou du moins de l'appropriation du foncier. Car en créant une obligation pour les communes, on modifiait évidemment l...

Mais non ! Le rêve de chaque Français, c'est un logement, un logement sûr, stable, de bonne qualité, où l'on peut rester quand les enfants sont partis parce que ceux-ci peuvent partir et se loger ailleurs. Non, la propriété n'est pas un but – elle a pu le devenir, pour tous ceux qui ne pouvaient pas autrement se procurer de logement et qui avai...

Cela a été mon cas, et celui de quelques-uns ici ; mais c'est l'unique raison ! Je n'ai pas formé le rêve d'être propriétaire, mais celui d'être bien logé – et figurez-vous que même propriétaire, je ne m'estime pas si bien logé que cela, parce qu'à Paris tous les appartements sont bruyants, y compris les plus chers.

Combien de pays ne connaissent que le logement social à tarif différent ? C'est à cela qu'aspirent les gens : à un bon logement ! Mes chers collègues, la dette qui pèse à chaque instant sur vous, sur votre propre vie et sur votre activité, c'est la propriété de quelqu'un d'autre. Vous savez ce que nous pensons, depuis Jean-Jacques Rousseau don...

Je souhaite en effet intervenir à propos de l'organisation de nos débats, pour que les choses soient claires. Nous pensons parfois que ce que nous vivons dans cet hémicycle est compris à l'extérieur, mais ce n'est pas le cas. Ce que nous vivons, c'est une thrombose du travail parlementaire. Nous arrivons à la limite : nous le savons tous, quel...

Il n'y aura bientôt plus personne en séance ! C'est très mauvais, car on ne prend pas de bonnes décisions dans un tel cadre. Si nous en sommes là, monsieur le ministre de la cohésion des territoires, c'est que le Gouvernement a mal géré le temps parlementaire depuis le début de l'année. Pendant deux mois et demi, la cadence était normale…

Il faut dire les choses comme elles sont. La session unique, cette invention magique, était déjà une absurdité, parmi d'autres déjà décidées ici. Elle a été instituée au prétexte qu'on ne siégerait plus la nuit, ni en session extraordinaire. Résultat : nous délibérons toute l'année, la nuit, et pendant les sessions extraordinaires !

Voilà pourquoi je dis que cette réforme était aberrante, sans vouloir porter atteinte à la mémoire de son inspirateur, qui est un ancien président de cette assemblée. Lors de la conférence des présidents de ce matin, nous avons pris une décision en gens raisonnables : terminer l'examen de ce texte vendredi soir, pour ne pas siéger le week-end ...

Mieux aurait valu accepter que la séance roulât avec des horaires normaux, et décaler l'ordre du jour. Mais cela, c'est le Gouvernement qui peut le faire, si bien que tout ce que nous disons à ce propos est en un sens pur bavardage. On se demande si cela vaut même la peine d'être dit, et si on ne fait pas soi-même perdre son temps à tout le mon...