Les amendements de Joachim Son-Forget pour ce dossier
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Il est certains projets de loi – les textes dits sociétaux – sur lesquels tout le monde considère avoir un avis légitime. Pourquoi ? Parce qu'une intuition naît chez tout un chacun, issue de son expérience de vie, d'un questionnement inquiet sur ses origines et sur son devenir. Je ferai deux remarques préalables, à titre de précaution, sur la f...
ou sous contrainte, par voie médicamenteuse ou obstétricale, a pu ressentir dans sa chair, dans son être, pendant plusieurs mois, de façon indélébile. Je pourrais arguer qu'une moitié de cet embryon étant issu de moi ,
Cependant, par honnêteté, je ne le ferai pas. Je pourrais aussi arguer de mon expérience personnelle : je vous donnerais dès lors mon avis à la seule lumière de mon vécu, de mon rapport à la paternité ou de mes convictions religieuses. Pourtant, par honnêteté, je ne le ferai pas.
Le débat parlementaire demeure trop souvent attaché à des notions qui font trop souvent écho à nos histoires personnelles, à nos croyances ou au domaine de l'émotion, comme les fameux concepts de « projet parental » ou de « déconstruction sociologique du réel biologique ». En 2001, le délai a été rallongé de dix à douze semaines. La raison inv...
Deux points très concrets méritent néanmoins que l'on s'y s'attarde et me conduisent à vous proposer cette motion de rejet préalable. Mon premier propos est celui du médecin : le passage du stade embryonnaire au stade fœtal, au-delà de tout symbole – car l'embryon possède déjà des signes tangibles de sa nature de petit d'homme en devenir, de pa...
Il s'agissait donc d'une sélection humaine artificielle. Des lois eugénistes étaient alors appliquées dans différents pays, conduisant à la stérilisation d'handicapés et de malades mentaux.
En 1941, le frère d'Aldous Huxley, Julian, biologiste qui deviendra le premier directeur général de l'UNESCO, déclarait que « l'eugénique deviendra inévitablement une partie intégrante de la religion de l'avenir ».
Une telle juxtaposition chronologique, certes un peu hâtive, n'a pas vertu à décréter quel est le bien ou le mal ; elle ne sert qu'à rappeler des faits historiques et contemporains. Concrètement, la présente loi permettra, sans geste invasif, de connaître encore plus facilement le sexe de l'enfant à naître. L'allongement du délai nous entraîne ...
Mais aujourd'hui, une telle limite pourrait être battue en brèche. Pour vous donner mon avis personnel, j'accepte la loi Veil en l'état, comme beaucoup d'entre vous : compromis prudent, elle a prouvé son bien-fondé en sauvant des femmes tout en empêchant des excès en matière de recours à l'avortement. Dans l'absolu, à quel stade plaçons-nous la...
Pour terminer, permettez-moi de prendre encore un peu de champ. Finalement, ce qui perturbe certains d'entre nous dans cet allongement du délai légal d'avortement, c'est le fait qu'il rende encore plus facile d'arrêter de faire des enfants. On le voit bien, les sociétés occidentales évoluent toutes vers une forme d'« eusocialité », pour reprend...
Mon éthique se veut bioconservatrice, au service du bien de l'humanité en devenir. Elle ne nie pas la spécificité de la femme, le poids et la responsabilité que sa nature lui fait ontologiquement porter. Bien au contraire, elle l'assume en pleine lumière.
J'espère, chers collègues, que nous aurons l'occasion de débattre et notamment – je vous le demande – que vous tempérerez votre ambition, sans doute motivée par des raisons médicales liées à la réalité du terrain – je le conçois – mais qui, pour éviter des dérives bioéthiques considérables déjà existantes ailleurs, que ce soit la sélection liée...
Médicalement, étendre le délai légal à treize semaines, soit trois mois de grossesse, pourrait être une réponse intelligente ; cela permettrait de s'éloigner du cap des quinze semaines et ainsi d'être plus réalistes quant à ce qui s'opère déjà réellement sur le terrain, en permettant la prise en charge chirurgicale par aspiration – ou curetage ...
On nous dit que le Collège national des sages-femmes de France et le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes ont été consultés, mais les sages-femmes que je connais bien…
… et qu'elles ne sont pas forcément demandeuses. C'est pour le moins étonnant ! Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français aurait consulté les organisations représentatives de sages-femmes il y a deux jours à peine. Celles-ci semblent d'ailleurs assez partagées quant à la proposition de loi. Elles souhaitent avant tout la re...
Je ne sais pas pourquoi nous ne parvenons pas, dans notre pays, lorsque nous débattons de bioéthique, à comprendre ce qu'on ne voit pas.
En l'occurrence, que l'embryon devient foetus à une période charnière, douze semaines de grossesse. Ce palier n'a pas été déterminé par hasard. On peut se demander si l'embryon est déjà une vie humaine ; certains le pensent, d'autres non. La question devient plus compliquée quand le foetus mesure plus de dix centimètres et se meut si bien, qu'a...
Ce sont des réalités biologiques que les Français doivent connaître ! Pour délibérer en leur âme et conscience, ils doivent savoir ce que seuls quelques médecins voient, en regardant à travers le corps de la femme. Il ne s'agit pas seulement du droit pour la femme de disposer de son corps ; il s'agit de l'union d'un homme et d'une femme, d'un a...
On ne saurait dresser des bilans comptables, d'apothicaire, issus de faux benchmarks dans des pays étrangers, qui acceptent l'inacceptable, quand nous revendiquons d'être le pays de l'éthique, de la science et de la médecine ! Il faut calmer notre tendance à adopter des modèles anglo-saxons pseudo-progressistes.
L'ordre du jour voit se succéder une proposition de loi défigurant la nature humaine et un texte qui se préoccupe de la condition animale ! Sincèrement, où allons-nous ?