Les amendements de Stéphane Peu pour ce dossier
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Je sais que certains ici s'agacent des amendements tendant à remplacer certains mots. Il s'agit, cette fois, de remplacer le mot : « satisfaisant » qui, vous en conviendrez, est une notion relativement floue, voire gazeuse, par le mot : « dignité ».
Je sais que le nouveau monde n'aime pas trop les références historiques, mais je vous rappelle que la dignité est une notion qui figure dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, texte auquel on peut, me semble-t-il, légitimement se référer.
Cette déclaration reconnaît que tous les êtres humains possèdent une dignité inhérente à leur condition et qu'ils « naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Or, aujourd'hui, dans notre pays, il existe des retraités qui dorment dans leur voiture, dans le froid. Sur les 9 millions de pauvres que compte notre pays, plus de 1 million son...
Dans cet article 1er de principe qui donne un cadre à la loi, mieux vaut utiliser les mots adéquats pour dire les choses. L'adjectif « satisfaisant » ne se réfère à rien. Au contraire, la notion de dignité fait référence à la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 : autant s'y référer !
Du reste, cela ne purge en rien le débat que nous aurons ultérieurement sur la traduction concrète de cette notion dans le projet de loi. En attendant, les mots sont importants. Au regard des textes fondateurs de la République, parler de dignité et utiliser l'adjectif « satisfaisant », qui ne repose sur rien, ne reviennent pas au même. D'autre...
Je pense à des exemples très précis : un ouvrier devenu contremaître puis cadre, une couturière devenue cheffe d'atelier et ayant gagné la confiance de son patron au point de devenir responsable d'une boutique, un guichetier dans une banque devenu chef de bureau puis directeur d'agence, un maçon devenu coffreur et désormais conducteur de travau...
Dans le système actuel, avec la prise en compte des vingt-cinq meilleures années, le mérite et l'effort sont pleinement reconnus. Au contraire, comme l'a d'ailleurs reconnu le rapporteur, le fait de tenir compte de l'ensemble de la carrière décourage le mérite, l'effort et la progression sociale !
Mais ce n'est pas l'Europe, notre cadre, c'est la France ! Et je vous parle de la Déclaration des droits de l'homme !
Puisque nous examinons l'article 1er fixant le cadre de la réforme, souvent qualifiée de systémique, il nous semble important d'évoquer un problème soulevé par les retraités et les associations chargées de les représenter depuis fort longtemps : la date de versement des pensions. Cette réforme serait l'occasion d'y apporter une réponse. La sit...
Personne n'accepterait un versement à cette date-là. L'attente est très forte sur un sujet qui touche la vie quotidienne de millions de personnes. Il s'agit de permettre aux retraités, en particulier aux plus modestes, de ne plus avoir à supporter des découverts bancaires dus au seul fait que leur pension est versée trop tard dans le mois tand...
Non ! C'est la raison pour laquelle il importe de fixer au premier jour du mois la date de versement des pensions. Lors des précédentes réformes, notre groupe s'est toujours exprimé en faveur de la correction de cette anomalie. Les gouvernement successifs – en 2010, en 2014 – ont répondu qu'ils comprenaient la proposition, la soutenaient, qu'i...
Puisque ce texte engage une réforme systémique, inscrivons enfin dans la loi que les pensions sont versées le premier jour du mois !
Si nous avons déposé cet amendement à l'article 1er, c'est justement parce que nous ne considérons pas qu'il s'agit d'une question technique. Je vous donne un exemple très concret des conséquences en matière de loyer. Dans ma circonscription, 25 % des locataires de HLM sont des retraités. Aucun bailleur social n'accepte que les loyers soient v...
Le débat est récurrent depuis 1986. Je ne doute pas que vous souhaitiez régler le problème. Mais si les gouvernements successifs ont tous indiqué qu'ils souhaitaient le faire, personne n'est allé jusqu'au bout. Puisque le présent projet engage une réforme systémique, je propose d'inscrire dans le marbre de l'article 1er que les retraites sont ...
Par cet amendement, nous tentons de formuler une proposition, pour la énième fois depuis ce matin. Si nous souscrivons à l'impératif de soutenabilité financière du système de retraite sur le long terme, nous souhaitons récrire l'alinéa 9 en reprenant les termes actuels du code de la sécurité sociale, selon lequel la pérennité financière du syst...
Le présent amendement, judicieusement placé à l'article 1er, porte toujours sur les principes du projet de loi. Depuis le début de la discussion sur la réforme des retraites, la majorité et le Gouvernement ont souvent fait la promotion d'une idée que l'on pourrait qualifier de sophiste : les Françaises et les Français vivent plus longtemps. De...
Partout où l'on prend le chemin inverse, l'espérance de vie baisse. Aujourd'hui, dans des pays dits développés, en particulier aux États-Unis, l'espérance de vie baisse.
Cela est bien évidemment lié au travail et au report incessant de l'âge de départ à la retraite. C'est la raison pour laquelle nos amendements visent à intégrer à l'article 1er la notion d'âge décent. Si l'on considère qu'on peut vivre en bonne santé jusqu'à 63 ans, il y a fort à parier que votre réforme empêchera de nombreux Français, notamme...
Je voudrais dire au préalable qu'il ne sert à rien d'essayer de nous provoquer par des propos vexatoires : vous n'arriverez pas à nous énerver.
Pas plus que vous n'arriverez à nous faire ravaler nos convictions. Je ne cesserai pas de répéter cette phrase du Conseil d'État qui dit de ce projet de loi qu'il « procède à une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l'une des composantes majeures ...