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...entreprise du secteur de l'aide à la personne, j'ai été confrontée aux problèmes de mobilité des salariés, en particulier des plus défavorisés d'entre eux. Pour aider ceux qui n'ont pas le permis de conduire, mon entreprise a investi dans des vélos électriques. Cependant, j'ai très vite découvert que plus de la moitié de mes salariés ne savait pas se servir d'un vélo. En travaillant avec des vélo-écoles, qui s'installent en tant qu'associations dans les quartiers défavorisés, nous essayons d'aider les adultes. Cependant, nous avons également découvert que beaucoup d'adolescents et d'enfants ne savent pas non plus utiliser un vélo. La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) m'a indiqué que des discussions étaient en cours avec l'éducation nationale sur la nécessité de savoir fair...
Pour ma part, j'ai une question pour chaque ministre. La première, qui s'adresse au ministre de l'éducation nationale, porte sur l'éducation prioritaire. Je salue la mesure de dédoublement des CP et je ne reviendrai pas ici sur les écoles orphelines. Cependant, la conception actuelle de l'éducation prioritaire entraîne des effets pervers, et je constate que des acteurs peuvent en arriver à souhaiter la ghettoïsation de certains établissements, afin de conserver la labellisation et les moyens qui l'accompagnent. Monsieur le ministre, comment garantir à la fois une meilleure mixité sociale et le maintien des moyens là où ils sont n...
... d'établissement et pour tout le quartier ! Pour son frère Abou, c'est un peu différent. Sorti de prison depuis une semaine, il m'écrit ces mots : « Être un enfant pauvre, c'est de là que tout commence, tu ne te sens pas comme les autres et c'est là où tu commences à faire des conneries. Tu n'es pas concentré, tu n'es pas bien et tu n'as pas envie d'étudier. Moi je me rappelle que je détestais l'école. Le matin, tout le monde achetait son croissant, et moi j'étais là et je n'avais rien. Les élèves arrivent à l'école avec des chaussures neuves et toi, tu n'as rien… Moi, je me souviens, la prof me parlait, je la regardais mais je n'écoutais même pas, j'étais loin dans ma tête. Et puis un jour, tu suis quelqu'un qui te propose un joint en te disant : “ Crois-moi, si tu fumes ça, tu vas tout oubli...
... l'Unicef paru en 2016 affirme pourtant que la vie et l'avenir de millions d'enfants sont en péril. Le choix est clair : soit nous investissons pour qu'aucun enfant ne soit laissé pour compte, soit nous subirons les conséquences d'un monde bien plus divisé et injuste. En France, la situation est d'autant plus préoccupante que l'origine sociale pèse très lourd sur les destins scolaires. Certes, l'école a une grande responsabilité dans ce constat, mais l'échec scolaire de trop nombreux enfants issus de familles pauvres et la relégation sociale qui en résulte sont les révélateurs des problèmes de l'ensemble de notre société. Dans une société en crise économique et sociale depuis quatre décennies, la question de l'appartenance à la communauté nationale et les enjeux identitaires prennent progressi...
Parallèlement au volontarisme dont font preuve les communes pour l'accès des enfants aux pratiques culturelles, artistiques et sportives dans le cadre des TAP, des dispositifs d'accompagnement éducatif ont été instaurés dans un certain nombre d'écoles. Il s'agit notamment d'études surveillées, assurées par des enseignants volontaires et des intervenants agréés. Ce dispositif est très majoritairement payant. Le montant, souvent forfaitaire, est perçu par les communes, qui prennent en charge les rémunérations des intervenants. Cette participation financière – 30 euros par mois dans ma commune – risque d'écarter ceux qui ont le plus besoin de ce...
...s étant compté, je ne reprendrai pas les chiffres assez terribles qui ont été donnés. Si nous arrivons à nous mettre d'accord sur le fait que l'État doit accorder plus à ceux qui ont moins, traduction du principe exigeant de solidarité, nous devons continuer d'utiliser les outils mis en place par les précédents gouvernements. Je n'en évoquerai que deux : la réforme de l'allocation des moyens aux écoles et collèges de France, qui a permis de doter ces établissements en fonction non plus seulement du nombre d'élèves mais aussi des différences de situations économique, sociale et géographique. Avec le passage de quatre à quinze profils académiques, ce nouveau modèle croisant les critères sociaux et territoriaux, favorise une prise en compte plus fine des difficultés rencontrées par les équipes éd...
Nous voulons tous que l'école de la République lutte contre les inégalités et joue son rôle d'ascenseur social. Mais, on le sait, la réussite ne dépend pas que de l'école ; les inégalités en dehors de l'école influent largement sur le parcours des élèves. Je continue à croire que des chemins sont envisageables. Madame la ministre, j'ai connu dans mon jeune temps les cuti à l'école ! Si nous ne pouvons avoir des médecins scol...
Notre réunion de ce matin s'est terminée par un appel à la multidisciplinarité et à l'ouverture de l'école aux travailleurs sociaux, notamment pour qu'ils interviennent auprès de nos jeunes en situation de précarité. Les enseignants ne sont pas forcément préparés à ce travail d'accompagnement social. D'ailleurs, dans une étude de l'OCDE, et dans le rapport Delahaye sur la pauvreté de mai 2015, ils se perçoivent comme les moins formés en Europe aux approches pratiques et aux savoir-faire, notamment. P...
...urs sociaux. Vous avez évoqué le dispositif « mallette des parents » avec des temps de concertation entre enseignants et familles à la rentrée. Les parents des enfants en état de grande pauvreté, souvent des mères isolées, vivent reclus, sans contact avec l'extérieur ; ils ont perdu confiance et estime de soi et souffrent de la barrière de la langue. Lorsque l'on sait qu'un enfant qui entend à l'école des choses très différentes de ce qu'il entend à la maison ne rentre pas dans les apprentissages, ne faudrait-il pas, monsieur ministre, aller plus loin ? Pourquoi ne pas réunir très régulièrement enfants, parents et enseignants formés ? Ces temps spécifiques pourraient être ceux des devoirs, de façon à associer les parents à l'éducation de leurs enfants. Cela permettrait aussi aux enseignants de...
Pour rester optimiste face aux déterminismes, rappelons que la pauvreté n'est pas héréditaire. L'école est un moyen de s'en sortir dans une société qui n'est pas normée, mais pensée. Vos actions vont donc dans le bon sens. Monsieur le ministre, vous vous êtes rendu avec Françoise Nyssen à Charmes, un village de l'Aisne où nous conduisons un projet de réussite éducative, dans le cadre de la pratique musicale collective, chorale et instrumentale. Il y a dix ans, j'ai créé un orchestre à l'école de ...
Nul besoin de démontrer que la précarité a un impact très fort sur la santé, dans ses déclinaisons sociale, physique, psychique ou neuro-cognitive. Je peux en attester, ayant été moi-même médecin scolaire pendant treize ans. J'ai travaillé à la promotion de la santé à l'école, en milieu rural, et me suis trouvée directement confrontée à ces enfants en difficulté qui sont au coeur de notre mission. Nul besoin non plus de répéter combien cette profession souffre de son manque d'attractivité. Le service auquel j'appartenais comptait autrefois seize médecins ; il en reste sept ! Il peut être difficile pour un médecin scolaire de décliner une politique de santé à la fois...
Le compte-rendu de cette réunion conjointe est lisible à l'adresse suivante : http://www.nosdeputes.fr/15/seance/850.
Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées. Ils s'appellent Ezio, Thelma, Livia, Mohamed ou Gabriel et, même s'ils sont atteints de différents handicaps moteurs ou psychologiques, ils ne demandent qu'à aller à l'école et à suivre une scolarité avec leurs camarades. Aujourd'hui, ils subissent pourtant, avec leurs familles, les conséquences de la dégradation très importante de l'accompagnement scolaire des enfants handicapés. Cinq mois après la rentrée, en effet, en Haute-Savoie comme dans de nombreux autres départements, les auxiliaires de vie scolaire – les AVS – font toujours cruellement défaut. Les conditio...
...sont loin d'être satisfaits et les situations dont on nous informe localement font état de la grande inquiétude de nombreuses familles. Dans ma circonscription, par exemple, les parents d'une élève de cours élémentaire deuxième année m'ont contactée car son AVS est en arrêt maladie depuis le 9 octobre et n'a toujours pas été remplacé. En outre, une mutualisation des AVS n'est pas possible dans l'école qu'elle fréquente car les deux autres enfants qui y sont suivis ne sont pas dans la même classe. Cela fait donc quatre mois qu'elle ne peut bénéficier d'une assistance pendant le temps scolaire. La maîtresse elle-même a tiré la sonnette d'alarme, insistant sur le fait que cette jeune enfant a vraiment besoin d'un AVS. Il ne s'agit pas là d'un cas isolé : dans le nord de l'Isère, dont je suis ori...
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, depuis plusieurs années, la situation des directeurs d'école devrait alerter votre ministère et les inspections académiques. Ces dernières, dans certains départements, propulsent à la tête des établissements, dès leur sortie de l'École supérieure du professorat et de l'éducation – ESPE – , des professeurs des écoles néo-titulaires, trop souvent dépourvus du recul que requiert l'expertise utile à la réussite de cette mission. Cela conduit à s'interroger sur...
...e prochaine, à l'ensemble des établissements situés en REP – réseau d'éducation prioritaire – , ce qui doublera largement le nombre d'élèves concernés. Quatre mois après son entrée en vigueur, pourriez-vous nous présenter un premier état des lieux des répercussions de cette mesure sur le terrain, monsieur le ministre ? Je profite également de cette question pour vous alerter sur la situation des écoles orphelines, c'est-à-dire celles qui remplissent les critères des REP mais ne sont pas rattachés administrativement à un collège lui-même classé en REP. Les élèves accueillis dans ces écoles ne bénéficient pas de l'attention et des moyens dont ils auraient besoin. Pourriez-vous nous indiquer si des mesures sont à l'étude pour soutenir spécifiquement ces écoles ?
Monsieur le ministre, le fait que l'égalité femmes-hommes ait été déclarée grande cause du quinquennat par le Président de la République constitue aussi, à mes yeux, une occasion de premier ordre pour l'enseignement du premier degré. En effet, l'école compte parmi ses missions fondamentales de faire acquérir le respect de ce principe d'égalité. C'est la condition sine qua non pour que les stéréotypes s'estompent progressivement et que d'autres modèles de comportements se construisent, sans discrimination sexiste ni violence. Ainsi, monsieur le ministre, lundi, avec Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et le...
Monsieur le ministre, l'école primaire est bien souvent, dans nos villages, le dernier service public de proximité. Face à la baisse structurelle des effectifs sur certains territoires ruraux, des conventions ruralité sont signées depuis 2014 entre l'État, le conseil départemental et les élus locaux. Ces contrats permettent aux territoires de se restructurer tout en étant assurés d'un maintien relatif de postes de professeurs...
Monsieur le ministre, s'il y a, dans notre école, de très beaux exemples et de très belles réussites, s'il y a une pluralité de très bonnes choses qui fonctionnent et qu'il est important, je pense, de préserver, il y a également des manières de faire que nous devons repenser, améliorer, et des défis à relever. Comment renforcer les apprentissages des élèves et leur apprendre à être plus autonomes ou à mieux appréhender ce qui a été retenu ? Com...
...ui cimente la société en offrant à chacun d'entre nous le sentiment d'en faire intégralement partie. Toutefois, nombreux sont les citoyens, en particulier les enfants, qui n'ont pas accès à la culture, fréquemment pour des motifs d'ordre financier, parfois pour des raisons géographiques, souvent aussi parce que la culture est perçue comme élitiste. Il s'agit donc, vous l'avez souligné, d'ouvrir l'école, d'abattre des barrières, de faire tomber des murs, des barrières et des murs qui, pour n'être pas toujours réels, sont perçus comme tels. Il s'agit non seulement de rendre la culture accessible à chacun, quels que soient ses moyens financiers, sa situation géographique ou son état de santé, mais plus encore, peut-être, de faire de son accès un réflexe pour chacun. L'école a évidemment un rôle pr...