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Monsieur le ministre, la rentrée 2017 avait été placée sous le signe de l'« école de la confiance ». Fondée sur quatre grandes mesures, celle-ci comptait le dédoublement des classes parmi ses axes principaux. Le but était de former des classes de douze élèves en cours préparatoire et cours élémentaire de première année dans les réseaux d'éducation prioritaire et les réseaux d'éducation prioritaire renforcés, afin de combattre les difficultés scolaires en agissant à la racine, c'est-à-dire dès les premières années d'apprentissage des savoirs fondamentaux. Si ces mesures sont louables, il semble que la mise en oeuvre du dispositif se heurte à des difficultés. Le dédoublement des classes nécessite une augmentation du nombre de professeurs de...
Monsieur le ministre, la rentrée 2017 a malheureusement été marquée par une grave pénurie d'enseignants dans l'éducation nationale. Dans le primaire, on parle de 573 postes de professeurs des écoles non pourvus et de plus de 900 postes restés vacants dans le secondaire. Pourquoi ? Beaucoup dénoncent une infantilisation des enseignants, un alourdissement des tâches administratives, voire une pression psychologique sur les acteurs de l'éducation nationale. Tout cela est probablement vrai. Toutefois, le problème ne vi...
Je vous suis d'abord reconnaissant, monsieur de Courson, d'avoir corrigé l'horrible faute de grammaire figurant dans la première version de cet amendement. Devant M. le ministre de l'éducation nationale qui vient de nous rejoindre, proposer de « pallier à » n'aurait pas très bien rendu. Mais tout en saluant sa correction grammaticale, j'émets un avis défavorable sur cet amendement, puisque ce texte est bien un projet de loi de finances rectificative, qui prévoit notamment un ajustement de l'équilibre budgétaire pour 2017, avec l'ouverture de crédits au titre de 2017 à hauteur de 4,4 m...
L'innovation intéressante du Gouvernement, c'est la cavalcade : le premier PLFR n'a pas encore été publié que l'on a déjà attaqué le deuxième ! Cette étonnante rapidité fournira peut-être d'ailleurs un des éventuels motifs d'inconstitutionnalité. Enfin, il serait intéressant, après l'avis de notre rapporteur général, de recueillir celui du ministre de l'éducation nationale, qui nous fait l'honneur de nous rejoindre, au sujet du problème grammatical de l'intitulé de ce texte.
...ric, rapporteure spéciale du budget de l'enseignement scolaire pour 2018, ce budget si important pour les 12 millions d'élèves et les 880 000 enseignants que compte notre pays, si important aussi pour chacun d'entre nous, comme parent d'élève, comme citoyen. Vous l'avez dit, monsieur le ministre, les moyens alloués aux programmes de la mission « Enseignement scolaire » relevant du ministère de l'éducation nationale franchissent, pour la première fois, le seuil de 70 milliards d'euros : ils s'élèvent à 70,148 milliards en autorisations d'engagement et à 70,078 milliards en crédits de paiement, ce qui représente une hausse de 2 % par rapport à 2017. Les crédits pour 2018 de l'enseignement technique agricole s'élèvent quant à eux à 1,452 milliard. Les crédits de la mission « Enseignement scolaire » e...
...nouvelles formations ont été créées, dont plus d'une sur cinq en alternance ou prenant la forme d'un parcours scolaire entrecoupé de périodes en entreprise. L'enseignement professionnel doit de plus en plus être perçu comme une voie de réussite pour tous. Lors de la réunion de la commission élargie, vous avez rappelé, monsieur le ministre, les trois principes qui doivent guider notre politique d'éducation : la République, l'excellence, la bienveillance. Ce sont les outils les plus sûrs qui puissent orienter notre réflexion et notre action. Je terminerai mon intervention en demandant au Gouvernement de maintenir ses efforts dans trois domaines : l'accueil de tous les enfants en situation de handicap ; la poursuite de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, qui a marqué le pas au cours ...
...lleurs, le ministère semble ne pas avoir une vision claire de l'ensemble du système : il n'a pas pu répondre à certaines des questions que nous lui avons posées, concernant par exemple le nombre précis d'UPE2A présents sur le territoire ou les montants exacts qui leur sont consacrés. En outre, dans bien des cas, les familles de migrants sont réparties sur le territoire sans que les instances de l'éducation nationale aient été suffisamment informées en amont : on constate une forme d'impréparation sur le terrain. Enfin, un rapport de 2015 intitulé « Les élèves immigrés et l'école : avancer sur le chemin de l'intégration » devrait nous alerter sur notre capacité à intégrer ces élèves dans notre système scolaire. Il y est en effet relevé que les résultats aux évaluations PISA des élèves nouvellement ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'éducation est une priorité du Président de la République et de son gouvernement : une priorité que le ministre traduit dans les faits comme la construction d'une école de la confiance. L'objectif reste de s'attaquer aux difficultés à la racine, afin d'assurer une réussite maximale en primaire s'agissant de ce qu'on appelle le « lire, écrire, compter ». Je me dois de vous dire, monsieur le ministre, que je...
...leure efficacité. À cet effet, le plan de « CDIsation » des accompagnants des élèves en situation de handicap est une très bonne chose. Il est notamment prévu en 2018 de mobiliser 10 900 nouveaux emplois d'AESH. La création de 100 postes en classes ULIS – unités localisées pour l'inclusion scolaire – vient également compléter ce triptyque pour aider les plus fragiles et les plus en difficulté. L'éducation reste une responsabilité partagée et le rapprochement de l'école et de la famille doit rester une clé pour la réussite des élèves avec une recherche constante de l'implication des familles. Le dispositif « mallette des parents » contribue à améliorer le dialogue indispensable entre parents et école : 1 million d'euros y est consacré. Un autre levier de la réussite est lié à la formation des ense...
L'éducation, c'est la famille qui la donne, l'instruction, c'est l'État qui la doit, nous a appris Victor Hugo. Votre action, monsieur le ministre, a déjà marqué de son empreinte ce début de mandature et les premiers pas du Gouvernement. Les actions entreprises sont déjà nombreuses et emblématiques. Votre personnalité est installée auprès des Français : vous êtes connu et reconnu, ce qui vous confère confian...
Le groupe Les Constructifs soutient une politique ambitieuse et volontariste en faveur de l'éducation. Nous sommes partisans d'une école ouverte, égalitaire et inclusive, dont l'objectif doit être de préparer l'ensemble de nos enfants à l'entrée dans l'enseignement supérieur et la vie adulte. Nous croyons à la dimension émancipatrice de l'école – premier lieu d'apprentissage de la différence, du vivre ensemble et des valeurs de la République. Elle joue un rôle clé dans la formation des citoyens d...
...té ? L'école efficace est-elle celle du bien-être et du développement de l'autonomie des élèves ? Le plan « 100 % de réussite au CP », avec le choix des CP dédoublés dans les REP+, ne suscite pas d'opposition car il participe d'un choix raisonné pour les élèves et les secteurs défavorisés. Toutefois, monsieur le ministre, vous qui êtes un expert, vous oubliez de rappeler que dans l'histoire de l'éducation nationale, il y a déjà eu des classes à douze élèves : ces « classes de perfectionnement », avec des maîtres spécialisés pour les enfants en difficulté, ont montré que la diminution d'effectifs n'était pas en soi une réponse suffisante pour remédier efficacement aux difficultés des élèves, et que les méthodes et le choix des enseignants comptaient aussi. Nous devons donc maintenir la formation qu...
...onique : les classes surchargées. Au lycée Jean Renoir de Bondy, où j'intervenais récemment, les classes de terminale ne comprennent pas moins de 35 élèves – probablement une manière de préparer les élèves aux cours en amphithéâtre à l'université, me direz-vous ! Permettez-moi, enfin, de signaler la situation des collectivités territoriales, qui participent jusqu'à hauteur de 20 % au budget de l'éducation et à qui vous demandez déjà tant. Voici à ce propos, monsieur le ministre, quelques informations en direct de la Seine-Saint-Denis. Dans les écoles communales de Bagnolet et de Stains, des élèves ont dû suivre les cours en manteau, faute de chauffage. Au lycée Olympe de Gouges, dans ma circonscription, il y a pénurie d'agents d'entretien et ceux-ci sont à la limite du burn-out, faute de remplace...
... de postes suffisantes. J'espère que vous me direz le contraire, car l'efficacité des effectifs réduits suppose de la continuité, en particulier à ces âges. Il en va de même pour les conséquences de la suppression des contrats aidés, dont 23 000 ont disparu des écoles et établissements à cette rentrée. Dans le seul département des Hauts-de-Seine, 300 n'ont pas été renouvelés dans le secteur de l'éducation nationale. Cela touche essentiellement le primaire – pourtant prioritaire, selon les annonces – , l'accompagnement des élèves handicapés et l'aide administrative pour les directeurs et directrices d'école. Depuis la loi d'inclusion, le nombre d'élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire est en hausse, et c'est normal. Encore aujourd'hui, la transformation des quelques contrats...
... rapport à l'année précédente. Cette progression est le fruit des efforts accomplis depuis la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, mais aussi de la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République du 8 juillet 2013. Cette dernière comporte en effet des dispositions relatives à la formation des enseignants et à la coopération entre l'éducation nationale et les établissements et services médico-sociaux, ainsi qu'à la formation aux outils numériques des élèves accueillis au sein des établissements et des services médico-sociaux. À l'occasion du comité interministériel du 20 septembre 2017, le Gouvernement a annoncé la programmation, d'ici à 2022, de deux mesures très importantes, réaffirmant, comme vous l'avez évoqué, la création de plu...
...le mois de décembre. Nous l'avons évoqué sur le plan des principes, mais vous venez de sous-entendre qu'il y aura une incidence budgétaire : à quel montant la chiffrez-vous ? Est-elle intégrée dans le projet de loi de finances que vous présentez pour 2018 ? Deuxième question : les maîtres et professeurs suppléants sont, nous le savons, indispensables au bon fonctionnement des établissements de l'éducation nationale pour effectuer des remplacements ponctuels. Or la situation de ces contractuels est souvent précaire, avec des salaires tout juste au-dessus du SMIC dans le premier degré pour des personnels titulaires au minimum d'un bac+3. Un décret publié en 2016 avait permis une meilleure reconnaissance du travail indispensable qu'ils fournissent. Le statut de ces contractuels publics a été modifié ...
... plus tendues un potentiel de remplacement supérieur à la moyenne nationale, qui est actuellement d'un peu plus de 8 %, mais cela reste à l'évidence insuffisant. Monsieur le ministre, il faut donc répondre à une urgence : celle des classes encore sans professeur. Mais il faut également apporter une réponse à plus long terme, concernant les moyens humains que nous devons mettre à disposition de l'éducation nationale. La ressource humaine – je connais bien ce sujet – est un gage de réussite. Monsieur le ministre, nous souhaitons donc vous entendre sur cette question.
Alors peut-on encore parler d'éducation nationale avec de telles disparités territoriales ? Pensez-vous que les besoins physiologiques d'un enfant à Roubaix diffèrent de ceux d'un enfant à Paris ? D'autant que, selon les villes, il existe de fortes disparités sur les temps périscolaires : les villes les plus pauvres n'ont pas les mêmes moyens pour assurer ces activités périscolaires et n'ont pas la même offre. L'éducation, qui n'aura ...
...portion d'enfants vivant dans une famille monoparentale est la plus importante et où le taux d'enfants vivant en dessous du seuil de pauvreté est le plus élevé. Cette situation explique sans nul doute le profond attachement des parents à l'école comme creuset d'intégration et de promotion sociale car c'est dans les milieux modestes et au sein des familles populaires que les attentes en matière d'éducation sont les plus fortes. Or c'est précisément en Seine-Saint-Denis que la République manque le plus à sa promesse. Comme nous le confiait un expert auditionné la semaine dernière par la mission d'évaluation de l'action de l'État dans l'exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint-Denis, « l'établissement le moins bien doté de Paris l'est toujours plus que l'établissement le mieux doté de la ...
Je ne partage bien sûr pas les positions des collègues qui viennent de s'exprimer. Les maires ont la possibilité, avec les conseils d'école et le corps de l'éducation nationale, de choisir la meilleure des solutions pour leur ville, semaine de quatre jours ou de quatre jours et demi. Pourriez-vous confirmer qu'il existera bien des financements pour les villes qui choisiront de maintenir les quatre jours et demi sur la durée du quinquennat ?